Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a organisé, hier, une journée d'étude sur la greffe rénale. Les spécialistes en la matière ont saisi l'occasion de la présence du ministre de la Santé pour exposer leurs préoccupations qui sont surtout d'ordre matériel. L'Algérie compte 8 000 insuffisants rénaux hémodialysés dans 150 centres d'hémodialyse (110 centres publics et 40 centres du secteur privé). À noter que 7 centres publics et 22 autres du secteur privé sont en phase de réalisation. “Nous avons réalisé de grands progrès depuis 1973, l'année où nous avions ouvert le premier centre d'hémodialyse à l'hôpital Mustapha, avec 3 reins artificiels dont bénéficiaient 11 malades”, déclare le Pr Drif, chef de service de réanimation à l'hôpital Mustapha. Il rappelle que la première greffe rénale a été réalisée en 1986 par le Pr Hamoudi, toujours à l'hôpital Mustapha. Depuis cette date, il n'y a eu que 238 greffes en Algérie réalisées dans 3 hôpitaux (160 à Mustapha, 69 à Constantine et 9 à Blida). Il y aussi d'autres greffés mais à l'étranger. “Une greffe en France revient à 10 millions de dinars, la même intervention coûte 2 millions de dinars lorsqu'elle est réalisée en Algérie”, affirme le Pr Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique à l'hôpital Mustapha. L'expérience de greffe à partir de coma dépassé a été abordée par l'équipe médicale de Constantine qui a réalisé 6 opérations du genre. “Nous avons prélevé 6 reins sur 3 cadavres et 6 malades ont pu en bénéficier”, affirme le Dr Bendjaballah, médecin à la clinique Daski à Constantine. Pour sa part, le ministre a relevé la volonté des autorités de trouver la meilleure solution pour les malades. Il a en outre confirmé la prochaine réalisation d'un institut du rein à Blida. Saïd Ibrahim