La forêt Errich subit ces derniers temps un vandalisme caractérisé, oeuvre de personnes sans aucun civisme. Destination privilégiée pour des milliers de familles chaque vendredi, le site forestier accueille aussi des jeunes qui, pour on ne sait quelle raison, promènent des chiens agressifs, consomment de l'alcool au vu et à l'insu de gens venus surtout s'oxygéner et changer d'air. Le lieu qui est aussi un site pour la pratique sportive est visité par des groupes à bord de véhicules qui n'hésitent pas à quitter les pistes carrossables pour s'engouffrer sous les arbres et organiser des booms musicales. En plus de la pollution sonore avec laquelle ils infestent le site, ces énergumènes dérangent les familles et la faune. Du côté de la retenue collinaire, une activité commerciale dûment réglementée, à savoir la vente de boissons alcoolisées, s'est installée, engendrant une dégradation morale des lieux. D'autres n'hésitent pas à amener leurs ordures ménagères pour les déposer sous les arbres. Même l'association «Les amis d'Errich» qui s'est battue des années durant contre ces vandales, a fini par jeter l'éponge. La gendarmerie qui de temps à autre fait des rondes se limite aux zones accessibles par les pistes. Le secteur ne dépend pas de ce corps militaire, mais relève de la compétence de l'administration des forêts. Quand on voit le nombre de jeunes chômeurs à la recherche d'un emploi, on se demande pourquoi ne pas recruter ces jeunes pour surveiller et organiser le site. Récemment, un projet d'aménagement vient d'être retenu pour cette partie nord du chef-lieu de wilaya. La perspective d'y réaliser des circuits cyclables, des pistes équestres, un restaurant, une esplanade, un parking...est une bonne chose, mais cet effort restera insuffisant puisqu'il ne concernera qu'une intime superficie. Le site a besoin d'un gros investissement. On peut y réaliser un centre sportif d'envergure mondiale avec plusieurs aires de jeu, une piscine, un hôtel...un hôpital pour insuffisants respiratoires...Laissé le site à l'état actuel, c'est vouloir à sa destruction. Les familles qui continuent à s'y rendre craignent et risquent d'aller ailleurs.