Ce jeune héros a sacrifié sa vie pour sauver celle des autres. Une année après la catastrophe, le quartier de Bab El Oued a changé complètement de physionomie avec ses nouveaux espaces verts, ses terrains de jeux, ses amphithéâtres à l'air libre, ses artères principales élargies qui donnent une fluidité à la circulation des véhicules et qui sécurisent les habitants. La vie renaît en ce début du mois de ramadan correspondant au 4e jour de l'an 1423 de l'Hégire. Le 9 novembre 2002, une année après la catastrophe de Bab el Oued qui a fait 733 morts et des milliers de blessés ainsi que des sans abri, les jeunes de ce quartier populaire n'ont pas oublié les héros anonymes qui ont sacrifié leurs vies pour sauver celle des autres. C'est dans ce quartier, principalement dans la rue Rachid Kouache (ex-Léon Roche), que tous les enfants de Bab el Oued ont rendu un vibrant hommage à l'un des leurs, le jeune Saïd Naâmane un héros parmi tant d'autres. Cet hommage s'est déroulé à la «Bibliothèque multimédia Rachid Kouache», ancienne église Léon Roche, aménagée pour la circonstance par la commune de Bab el Oued, en centre culturel. La famille Naâmane, les proches, la population de ce quartier, les autorités communales ainsi que l'Association Ouled El Houma ont rendu un hommage à ce jeune héros qui a sauvé des dizaines de personnes en sacrifiant la sienne. A l'intérieur de la bibliothèque multimédia, des enfants de moins de 12 ans étaient répartis dans les quatre grandes salles qui composent cette bibliothèque et créaient une ambiance particulière. Ils étaient une centaine à occuper les différents espaces réservés aux domaines d'informatique, de projection de films, d'initiation au dessin pour les moins de 8 ans, d'exposition de photos sur la catastrophe, de topographie de la région sinistrée avec le tracé des principaux dédoublement des collecteurs réalisés de l'oued M'Kecel lequel abouti vers la mer entre El Kettani et Er Milate El Aoued La grande famille des Naâmane était présente car il ne faut pas oublier qu'il était issu d'une famille de sportifs dont certains ont joué au Mouloudia d'Alger, à l'USMA, à l'ASCFA et l'ASC/BEO, association dont faisait partie le jeune Saïd Naâmane. Le 9 novembre 2002, une année après, Bab el Oued renaît avec ses soirées de ramadan et la catastrophe du 10 novembre 2001 n'est plus qu'un cauchemar à oublier au plus vite mais qui reste gravé dans la mémoire du commun des mortels. Bab el Oued restera toujours la porte de l'Oued M'Kecel qui se jette dans la Méditerranée à hauteur d'El Kettani.