Des centaines de Patriotes et éléments des Groupes de légitime défense (GLD) ont continue, hier, pour le deuxième jour consécutif, leur rassemblement à la place des Martyrs à Alger. Les manifestants ont fait appel au chef de l'Etat pour satisfaire leurs revendications. Ils demandent de la reconnaissance et dénoncent l'ingratitude et la hogra après plusieurs années passées dans les maquis à combattre le terrorisme. Ils se sentent, comme Boudan Abdelkader, patriote de la wilaya de Chlef depuis 1996, lésés dans leurs droits. Son salaire de 20.000 dinars par mois n'est pas versé depuis 16 mois. Il veut du concret en lieu et place des promesses. Louna Djilali est venu, lui aussi, de Chlef. Il porte les stigmates d'une blessures subie lors d'un accrochage avec les groupes armés et demande l'indemnisation pour les années de son activité (1996-2009). D'autres patriotes sont désarmés depuis des années sans avoir touché aucune indemnité. Parmi eux, Rekoua Abdelkader, père de cinq enfants, recruté en 2000 et désarmé en 2007. «Je suis chômeur et sans logement. Je veux mes droits, une indemnisation pour le travail et le service rendu à la République», rappelle-t-il. Les Patriotes et GLD comptent occuper la place des Martyrs jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ils veulent l'élaboration d'un statut particulier ainsi que leur déclaration de l'employeur en tant que combattants pour une période de 16 ans à la Sécurité sociale spéciale par l'ANP. Une prime de danger pour tout combattant actif, une prime de port d'arme alignée sur celle des militaires, une pension de retraite à l'ANP pour les combattants qui ont dépassé l'âge réglementaire et l'augmentation de la pension des combattants invalides sont, entre autres, les revendications des protestataires.