Marches et conférences ont caractérisé la célébration de l'anniversaire à Béjaïa. Le responsable du FFS, Karim tabbou, était hier à Béjaïa à l'occasion de la célébration du 31e anniversaire du Printemps berbère. Le 31e anniversaire du Printemps berbère a été encore une fois célébré dans le cafouillage et en rangs dispersés. Plusieurs activités pour la même et seule cause. Meeting du FFS, marche de la coordination des lycéens appuyée par le RCD, conférence de la Coordination nationale du mouvement citoyen, l'aile des aarchs de Aïssat Arab, et autres activités dans les établissements scolaires et autre associations culturelles dans les centres culturels et maison de jeunes, résument, en tout, la façon dont a été célébré le 31e anniversaire dans son illustre journée. Le meeting du FFS et les deux marches considérées, qui n'ont pas réussi à drainer la grande foule, se sont droulés en l'absence des figures emblématiques du mouvement berbère des années 1980. Est-ce la démobilisation politique qui a gagné la basse kabylie? Tout porte à le croire en tous les cas. C'est le fruit du sur-place des partis politiques qui ont fait le vide autour de leurs activités et qui se sentent surtout dépassés par les mouvements sociaux des syndicats et autres collectifs des travailleurs. Ainsi, pour sa première sortie dans la capitale des Hammadites depuis le vent de la contestation sociale qui a gagné l'Algérie, le pari était loin d'être gagné pour le FFS, le plus vieux parti de l'opposition. En effet, contrairement à sa sortie à la salle Atlas où il a réussi un grand coup médiatique et politique, après une longue période d'hibernation, le rendez-vous de Béjaïa a été en deçà des attentes de ses initiateurs et cela sur plusieurs volets. Annoncé à 10h, le meeting a commencé après plus de 1 heure 30 mn de retard. C'est parce que la foule n'est pas nombreuse commentait une partie silencieuse venue par curiosité, non c'est en raison de l'accès difficile au chef-lieu suite au blocage des routes répliquaient les partisans du vieux parti d'opposition. En somme, on était loin des grandes foules qu'a l'habitude de réunir le parti de Hocine Aït Ahmed. «On en est loin du changement voulu...si on n'arrive pas encore à maîtriser une activité en matière de timing alors comment voulez-vous arriver à changer le système», nous déclare un militant du FFS mécontent. En matière de slogan, le plus vieux parti semble opérer quelques changements en mettant en avant un nouveau slogan qui résume le dernier message du président du parti Hocine Aït Ahmed «Pour un pays libre, un état souverain et une société humaine» ou encore «Ni Etat intégriste, ni Etat policier» un slogan qui met fin au vieux slogan, la devise même politique du plus vieux parti d'opposition «ni Etat policier, ni République islamique». Karim Tabbou, le porte-parole du FFS, épingle les tenants du régime et réitère une fois de plus que le changement est inéluctable. «Le peuple algérien en a marre des promesses et des discours enveloppés de généralités», a-t-il déclaré en substance.