Le rassemblement des chômeurs a eu lieu, hier à la place du 1er Mai à Alger. La trentaine de manifestants qui ont répondu à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs ont été encerclés par la police. Trois portaient des tracts appelant à la marche des étudiants d'aujourd'hui, ont été interpellées et conduits dans les commissariats avant d'être relâchés quelques heures plus tard. Les manifestants, dont la militante arrêtée et jugée pour distribution de tracts puis acquittée par le tribunal de Mostaganem, Dalila Touat, ont pu, toutefois, scander des slogans favorables à l'emploi. Les policiers qui voulaient à tout prix chasser et disperser les manifestants se sont heurtés à la volonté de ces derniers de tenir leur rassemblement pour demander leurs droits. «Vous voyez, nous sommes des chômeurs venus manifester pacifiquement mais on nous en empêche. Nous ne sommes pas des voyous ni des voleurs», s'indigne un manifestant. «Aujourd'hui, c'est la Fête des travailleurs et cette place appartient aux travailleurs. C'est pourquoi nous ne bougerons pas d'ici», a clamé le porte-parole du Comité, Samir Larabi, dans une prise de parole. Enumérant les revendications du Comité des chômeurs, l'orateur a souligné qu' «on ne peut pas dissocier les revendications sociales des revendications politiques». Il a rappelé que son organisation, revendique, entre autres un travail décent pour tous, une allocation chômage à hauteur de 50% du Snmg pour tout demandeur d'emploi, la permanisation de tous les travailleurs: contractuels, emploi jeune, filet social..., échelle mobile des salaires ainsi que l'augmentation du Snmg à hauteur de 30.000 DA.