La loi électorale, la loi sur les partis, et celle sur l'information sont autant de textes que doit préparer le gouvernement pour la prochaine session d'automne. Le remaniement ministériel qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines ne serait-il plus en ligne de compte? La question a refait surface avec les développements qu'a connus la scène politique nationale ces derniers jours. L'équipe Ouyahia semble rassurée quant à la prolongation de son mandat. Lors du Conseil des ministres tenu lundi dernier, le chef de l'Etat a confié de nouveau à l'Exécutif, une série de dossiers. il l'a chargé l'actuel Exécutif de diligenter les chantiers qu'il a ouverts en vue de l'allègement des procédures administratives afin d'améliorer la prise en charge des citoyens. Il a également instruit l'Exécutif de lui rendre des comptes à la fin de ce semestre. Le gouvernement aura donc à élaborer un certain nombre de recommandations qui seront présentées en Conseil des ministres vers la fin juin. Le président de la République veut en finir avec le phénomène de la bureaucratie. «Les relations entre l'administration et les citoyens devront impérativement être améliorées, en faisant reculer la bureaucratie, en mettant un terme aux dysfonctionnements de l'administration, et en réhabilitant le service public», a-t-il martelé. Le gouvernement aura donc pour mission de «réhabiliter» le comportement de l'administration. «Le gouvernement est requis pour mettre au point une nouvelle procédure qui renforcera la transparence et l'équité dans l'accès des citoyens aux aides publiques, au logement et à l'attribution du logement public locatif», indique le communiqué de la présidence. Ce n'est pas la seule tâche. L'Exécutif sera appelé à conduire les différents chantiers prévus sur le plan politique. Parlant des réformes, et prioritairement, la révision de la Constitution, le chef de l'Etat a indiqué que le gouvernement lui proposera un projet de réglementation permettant de consolider cette démarche dans laquelle la Commission nationale consultative chargée de la protection et de la promotion des droits de l'homme conservera naturellement le rôle que lui confère la loi. Il a tracé en outre, un calendrier de travail pour le gouvernement. Ce dernier est tenu de diligenter la préparation des projets de lois découlant de ces réformes, pour pouvoir les présenter au Parlement au fur et à mesure de leur finalisation. «En tout état de cause, la totalité de ces projets devra être sur le bureau de l'Assemblée populaire nationale au plus tard, au début de sa prochaine session d'automne, afin qu'ils soient tous débattus et votés par l'actuelle législature», indique le communiqué de la présidence. La loi électorale, la loi sur les partis, la loi sur l'information sont autant de textes que doit préparer le gouvernement pour la prochaine session d'automne. Ce qui laisse déduire que le remaniement n'est plus à l'ordre du jour. C'est le message décodé par la classe politique qui attend avec impatience un changement des têtes. Changement que le FLN n'a de cesse de réclamer. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, est même monté au front portant cette revendication. «Nous avons demandé et nous sommes attachés à la nécessité d'effectuer un changement ministériel. Parce que lorsqu'il s'agit de revendications populaires, il faut de nouvelles têtes qui regarderont les choses avec une nouvelle vision», a-t-il assuré dans un entretien accordé au journal électronique «Toutsur- lalgérie».