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A la croisée des chemins
Publié dans L'Expression le 18 - 06 - 2009

Six jours après l´annonce officielle des résultats du scrutin présidentiel iranien, la contestation, loin de s´essouffler, semble au contraire, trouver une nouvelle dynamique qui lui fait battre les pavés de Téhéran et des grandes villes iraniennes, dénonçant une fraude massive qui a permis au président sortant d´être réélu. Les manifestations en continu, pour le moment pacifiques -ce qui donne encore plus d´ampleur à leur crédit - montrent que quelque chose a bel et bien changé au pays des ayatollahs. Cette évolution, déjà perceptible lors de la campagne électorale et le ton incisif des divers candidats, marque une nouvelle maturité d´une Révolution islamique aujourd´hui trentenaire. Ce qu´il faut noter aussi est que beaucoup des protestataires ont, pour les plus vieux, l´âge de la Révolution et de l´institution de la République islamique. C´est dire que c´est une nouvelle société qui n´a pas vécu la Révolution islamique de 1979 qui s´éveille et veut sa part dans la gestion du pays. De fait, les images diffusées par les télévisions mettent en exergue le fait qu´il n´y a pas, ou très peu, de barbus parmi les jeunes Iraniens qui manifestaient, de même que le «tchador» des Iraniennes a nettement perdu de ses rigueurs d´antan. Ce qui est déjà une autre évolution significative de l´Iran d´aujourd´hui, si ce n´est une nouvelle Révolution à rebours. D´autre part, ce qui pouvait sembler impensable il y a peu - dans un Etat islamique tel que l´Iran où un collège des ayatollahs dirige le pays - est en train de se réaliser en Iran, où des postulants à la présidence de la République contestent les résultats qui ont donné la victoire au candidat du pouvoir. Une première dans un régime réputé fermé et qui, au final, montre qu´il est à tout le moins, loin du monolithisme que l´on supposait au regard de sa marque de fabrique. En continuant à appeler leurs partisans à manifester pacifiquement, en demandant au Conseil des Gardiens de la Constitution d´annuler les résultats du scrutin présidentiel du 12 juin, Mir Hossein Moussavi, Mehdi Karoubi et Mohsen Rezai ont fait faire à l´Iran un saut qualitatif inédit. L´opposition des trois candidats protestataires est plus une opposition sur la manière autoritaire dont le régime veut imposer les hommes appelés à conduire les affaires du pays qu´une opposition idéologique comme certains analystes semblent comprendre les actuels événements en Iran. Si opposition idéologique il y a entre le conservateur modéré Mir Hossein Moussavi et l´ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, elle est plus dans la forme que dans le fond. Sur le problème sensible du nucléaire iranien, il n´y a quasiment pas de différence, à part la manière de défendre les intérêts de l´Iran et son droit au nucléaire comme tous les autres pays singulièrement occidentaux, de même qu´Israël.
Ahmadinejad cultive un certain côté provocateur qui en fait un véritable repoussoir et transmet un message déformé de la réalité iranienne. Ce que les réformateurs iraniens, à leur tête l´ancien président Mohamed Khatami, de même que l´ancien président conservateur Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, n´ont cessé de dire. Les événements de Téhéran ne sont pas une révolte comme cela a pu se passer en Ukraine avec la Révolution orange, mais une évolution à l´intérieur du régime qui se libéralise quelque peu malgré la toute- puissance des gardiens du dogme. Une puissance qui s´effrite cependant peu à peu face à une autre réalité, celle d´une société qui demande plus, qui veut vivre et participer. En attendant la tournure que prendra dans les prochains jours la protestation des candidats malheureux, un premier enseignement peut être tiré: la Révolution islamique en Iran vient d´entrer dans une nouvelle phase, pour peu que le pouvoir apprécie correctement les événements qui marquent l´Iran depuis le 12 juin.

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