«Si les déclarations de M.Aoun se confirment, l'Etat prendra les mesures nécessaires», explique M.Graba. La polémique autour du Comité technique de remboursement (CTR) soulevée par les producteurs locaux des médicaments, à leur tête Saïdal, impose un débat sérieux sur la politique des médicaments en Algérie, c'est l'avis de M.Graba, conseiller auprès du ministre du Travail, chargé de la Sécurité sociale. Les lacunes enregistrées dans la gestion de ce dossier épineux ne peuvent incomber uniquement à une seule partie. «La responsabilité est collective», ajoute notre interlocuteur. Il en veut pour preuve le fait que «cette institution a toujours travaillé en collaboration avec les opérateurs économiques d'une part, et, d'autre part, il faut savoir que le comité est géré par trois ministères. En plus du département de M.Louh, siègent des représentants de la Santé et du Commerce». Réagissant sur les déclarations proposant la dissolution dudit Comité, M.Graba affirmera: «Cette mesure est du seul ressort des autorités publiques». Quant aux accusations portées par le P-DG de Saïdal évoquant d'éventuelles complicités entre des membres du CTR et des laboratoires français, il précisera qu' «elles n'engageront que M.Aoun», tout en garantissant que «si elles s'avèrent vraies, les autorités ne tarderont pas à prendre les mesures nécessaires». A-t-on dégagé une enquête pour lever le voile sur cette question? Notre interlocuteur s'abstient de répondre. Par ailleurs, M.Graba a tenu quand même à apporter quelques «éclaircissements», nécessaires à son avis, pour la compréhension du dossier relatif au remboursement des médicaments en Algérie. Il soulignera à ce sujet que «le CTR ne fait que proposer les listes des médicaments remboursables, ainsi que les prix de référence».