Il serait temps que tout redevienne clair dans les finances de la première fédération sportive du pays. Le 21 décembre prochain la FAF tiendra son assemblée générale ordinaire, la première de l'ère Raouraoua. Il s'agira, bien sûr, de parler de bilan moral et de tout ce qui a été entrepris depuis que cette équipe dirigeante est en place. Il s'agira, surtout, de débattre du bilan financier, un bilan arrêté au 30 juin 2002 par le cabinet d'expertise comptable de M.Guerza. Il ressort ainsi qu'au plan de l'actif sur la saison sportive 2001-2002, les rentrées financières de la FAF s'élèvent à 372.960.180 DA (plus de 37 milliards de centimes). Le cabinet établit un parallèle avec l'actif de la saison précédente qui était de 269.369.385 DA soit un écart positif de 103.590.795 DA (38 % d'augmentation). Pour ce qui est du passif on remarque que la FAF croule sous les dettes. Un passif constitué par les fonds propres de l'ordre de 1.042.742 DA (plus de 1 milliard de centimes représentant le redressement fiscal dont est l'objet la FAF) et par les dettes (232 041 197 DA) et qui s'élève donc à 338.369.287 DA (plus de 33 milliards de centimes). Les dettes dont il est fait référence représentent «l'ardoise» de la FAF auprès d'un certain nombre d'opérateurs publics et privés (Air Algérie, hôtels, etc.) avec lesquels elle a négocié lors des prises en charge des différentes équipes nationales durant toutes ces dernières années. La FAF se propose donc de procéder à un assainissement financier qui lui permettra de disposer au 31 décembre 2002 d'une comptabilité saine. Cela passe, selon sa commission financière, par la suppression des créances vis-à-vis des clubs, par la régularisation de l'ensemble des dettes reconnues comme telles et «par l'annulation des anciennes acquisitions largement amorties depuis». En ce qui concerne les clubs, il faut savoir que suppression des créances ne veut pas dire suppression des amendes. Chaque club sera tenu de s'en acquitter sous peine de suspension. Il reste à savoir si la FAF pourra réellement atteindre son objectif au 31 décembre prochain. Sachant que si l'Etat a promis 210 milliards de centimes pour redresser le football, il risque bien de se faire attendre pour les verser. Une chose est sûre, la FAF ne peut plus continuer de la sorte entraînant une telle «ardoise». Ces dettes datent de plusieurs années et aucun président fédéral n'a su les apurer car tout argent qui rentrait servait à subvenir aux prises en charge d'urgence.