ça bouge à la FAF où l'on semble, enfin, décider à battre le fer tant qu'il est chaud. Tout porte à croire que les mois qui viennent vont voir la fédération algérienne de football tenir toute une série d'assemblées générales. Bien entendu, une explication s'impose. C'est ainsi que le 21 décembre prochain, il s'agira de débattre des bilans moral et financier de l'instance sur l'exercice sportif 2001-2002. Cela pour répondre aux dispositions de la loi 90-31 qui impose à chaque association de tenir une assemblée générale ordinaire par an. Mais ce qui intéresse le plus les opérateurs du secteur, c'est la révision des règlements généraux. La dernière fois que ceux-ci ont été amendés, c'était en juillet 2000, des textes qui s'étaient basés sur ceux qui existaient et dont l'obsolescence avait été déclarée. Ces derniers temps, on a voulu faire fi de ces règlements arguant du fait qu'ils avaient été approuvés par une assemblée générale où le quorum n'avait pas été atteint. L'un des clubs qui avait le plus mis en doute ces textes avait été le MCAlger lors du litige qui l'avait opposé à la ligue nationale de football à propos de sa sortie précipitée du terrain lors du match contre le CABatna. Les Mouloudéens voulaient prouver que le point qu'on allait leur enlever (et qui signifiait leur descente en division 2) émanait d'une réglementation illégale. En cela, ils se trompaient car l'AG qui avait approuvé ces textes s'était tenue d'une manière régulière, à savoir qu'au départ, le quorum avait été atteint et il importait peu si, dans l'après-midi, au moment où les règlements avaient été votés, il n'y avait plus grand-monde dans la salle. C'est connu, les absents ont toujours tort et les acteurs du football gagneraient à faire moins de politique de la chaise vide pour se battre sur chaque question qui relève de la réglementation. La FAF prépare une autre batterie de textes à réviser, car il s'agira de mettre ses statuts en conformité avec le décret exécutif sur les fédérations sportives. Mais là, il y a tout lieu de croire que les statuts qui vont être approuvés ne le seront que d'une manière provisoire. En effet, selon le MJS, une nouvelle loi sur le sport serait en élaboration et la première mouture du texte serait déposée auprès de la chefferie du gouvernement Ce que l'on sait, c'est qu'avec cette nouvelle loi, la FAF ne sera plus placée sur un pied d'égalité avec les autres fédérations sportives. L'instance du football disposera d'un statut spécial qui lui donnera une pleine autonomie. D'où la prévision d'une autre AG qui discutera des nouveaux textes qui régiront la FAF. Et puis, n'oublions pas que depuis l'élection de M.Raouraoua, trois membres ont quitté le bureau fédéral. Il s'agit de MM.Lefkir, Bensekrane et Laraba. Au sujet de ce dernier, qui n'a présenté aucune démission mais ne s'est plus manifesté depuis fort longtemps, le président de la FAF peut même demander à l'AG de voter son exclusion. Raouraoua ira-t-il jusqu'à provoquer un scrutin pour remplacer les 3 membres qui sont partis ou se contentera-t-il de travailler avec ceux qui sont restés? Il semblerait qu'on se dirige vers la seconde option dans la mesure où les vraies personnes sur lesquelles le président s'appuient sont extérieures au BF, car celles qui en ont font partie (pas toutes) ont montré leurs limites en matière de gestion dans le football.