Des forages à Mazafran et à Baraki sont en panne depuis plusieurs jours. Les 3400 travailleurs de ce qui fut l'Epeal en étaient, hier, à leur sixième jour de grève, entamée dans les trois grandes wilayas du centre, à savoir, Alger, Tipaza, et Boumerdès. Bien que le syndicat d'entreprise ait assuré garantir un service minimum, d'importantes perturbations dans la distribution d'eau s'annoncent dans les prochains jours, à Alger-Centre et autres quartiers de la banlieue. En effet, alors qu'il était à peine perceptible à son début, ce mouvement risque d'engendrer une crise difficilement surmontable, voire gravissime, si le conflit qui oppose les travailleurs de l'ex-Epeal à l'Algérienne des Eaux (ADE) persiste. Sachant que le service minimum a sensiblement diminué, nous avons appris, hier, que des forages à Mazafran, Baraki et autres, sont en panne depuis quelques jours. Les grévistes, refusent catégoriquement de les réparer - et c'est de bonne guerre, diraient certains. Sachant que des défaillances techniques et autres pannes risquent de survenir à tout moment et n'importe où, la situation menace de prendre de graves tournures dans les tout prochains jours. Malheureusement, dans ce genre de conflits, ce sont toujours les consommateurs qui subissent injustement les conséquences. Les grévistes exigent une augmentation de salaires allant de 12 à 33 % sur les salaires de base, tel que convenu dans l'accord qui a été signé conjointement par le syndicat et le directeur général de l'Epeal, le 10 novembre dernier. La nouvelle administration de l'ADE considère ce «traité» comme nul et non avenu et refuse pour sa part d'aller au-delà de 15 %. Mais, tout porte à croire que le dénouement de ce conflit ne tardera pas à survenir, puisque la nouvelle administration, selon les grévistes, se trouve réellement en mauvaise posture. Avec la pression qui se fait de plus en plus forte et pesante, les pouvoirs publics sont tenus de trouver un terrain d'entente, dans les plus brefs délais, pour solutionner ce problème qui va en s'aggravant. Etant donné que les travailleurs ne comptent pas arrêter cette grève avant d'obtenir gain de cause, «c'est à l'ADE de faire le pas cette fois, pour satisfaire notre revendication salariale qui, à notre sens, est on ne peut plus légitime et légale», nous dira-t-on. Pour la énième fois, le syndicat d'entreprise s'est réuni, hier, avec la direction générale de l'ADE pour essayer de trouver un terrain d'entente et éviter, par là tous les désagréments aux citoyens en cette période de fête. Malheureusement, on campe sur ses positions de part et d'autre ce qui a abouti à un échec cuisant des négociations.