Dans la société algérienne, le phénomène de la violence se propage d'une manière inquiétante. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler de la violence que ce soit dans la presse écrite ou dans les différents médias. Cette violence s'est malheureusement enracinée, dans la rue, dans les milieux scolaires, dans les stades. Même la nature a sa propre violence. Par exemple, les inondations de Bab el-Oued sans oublier la violence aveugle des terroristes. A noter que cette violence laisse des traces indélébiles, notamment les victimes dont la prise en charge est un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics. Dans ce contexte, le Centre national des personnels spécialisés des établissements pour handicapés de Constantine (Cnfph) organise un séminaire international portant sur le thème «Stratégies de prise en charge des victimes des violences». Des psychologues, des juristes, d'imminents chercheurs, des professeurs d'universités nationaux et étrangers (particulièrement de France) débattront pendant deux jours - du 16 au 17 décembre 2002 - des thèmes ayant trait à la violence et des mécanismes à mettre en place pour éradiquer ce phénomène étranger à la société algérienne et ses traditions. Des recommandations seront remises aux institutions étatiques spécialisées afin de prendre des mesures urgentes et efficaces pour remédier à une situation des plus alarmantes qui peut toucher et déstabiliser les fondements de la société. Au cours de cette rencontre, 24 conférences seront présentées à savoir: «La violence en milieu scolaire, un aspect de la démocratie» du docteur Hervé Cellier de l'université de Paris; «De la violence subie à la violence maîtrisée» du professeur Hubert Hannoun; «La prise en charge des personnes victimes de violences» du professeur Nobert Sillamy de Toulon et enfin «Les différentes stratégies de prise en charge des personnes victimes de violence» du professeur Ataména de Batna. Les invités seront conviés à la projection d'un film inédit, réalisé par M.Gharnaout professeur au Cnfph de Constantine, intitulé «Graines de violence». Il est à signaler que cette rencontre scientifique est placée sous le patronage du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. L'hébergement et la restauration seront pris en charge par les universités de Constantine et de Biskra. Quant au transport des professeurs et chercheurs dépêchés de France, c'est l'ambassade de France à Alger qui s'est occupée de leur déplacement en Algérie.