C'est ce qu'a annoncé un porte-parole du Foreign Office au quotidien arabe paraissant à Londres, Al Charq Al Awsat. Si la réouverture du consulat britannique à Alger devenait effective, cela mettra fin aux souffrances psychologiques et financières de milliers d'Algériens qui se rendaient en Tunisie avec l'espoir minime d'obtenir un visa pour le Royaume-Uni. Cette mesure d'allégement du gouvernement britannique intervient quelques mois à peine, après la visite éclair, mais fructueuse, du sous-secrétaire d'Etat britannique aux affaires étrangères, M.Ben Bradshaw, à Alger, et qui s'inscrivait, à son tour, dans le cadre de la coopération antiterroriste internationale, née des attentats anti-américains du 11 septembre dernier. A l'époque, Ben Bradshow avait déclaré que l'Algérie est une clé dans le monde arabe, dans la mesure où son adhésion à la lutte internationale contre le terrorisme pourrait entraîner celle des autres pays de la région, comme la Tunisie, le Maroc ou l'Egypte. Le diplomate britannique qui, à l'époque, s'était réjoui de son déplacement à Alger, avait insisté sur le soutien très fort de la Grande-Bretagne aux réformes politiques et économiques engagées par l'Algérie, affirmant que de nombreuses entreprises britanniques étaient intéressées par le marché algérien dans lequel elles espèrent investir. Le sous-secrétaire d'Etat britannique aux affaires étrangères avait, à ce moment-là, évacué la question de la réouverture du consulat de Grande-Bretagne à Alger, estimant que ce n'était pas de son ressort. Néanmoins, il a promis de transmettre la requête des autorités algériennes au Premier ministre, Tony Blair. Du coup, le renforcement de la coopération sécuritaire entre les deux pays, l'adhésion de l'Algérie à l'accord d'association avec l'Union européenne, la ratification par l'Algérie de la convention de lutte contre le terrorisme et la destruction de réseaux de soutien, mais surtout la prochaine signature d'un accord de coopération sécuritaire avec l'OTAN, ont fortement influé sur le changement d'attitude de Londres sur la situation en Algérie. Il faut rappeler que le consulat britannique à Alger a été fermé, les premiers mois de l'année 1995, à la suite du détournement par des éléments du GIA d'un Airbus d'Air France, ce qui a contribué à l'isolement de l'Algérie sur le plan international. La réouverture du consulat de Sa Majesté à Alger en avril prochain, renforcera à coup sûr les relations bilatérales entre la Grande-Bretagne et l'Algérie, même si ce geste diplomatique ne signifie pas un allégement des mesures pour l'obtention de visas pour «le rêve anglais» et qui seront limitées aux simples hommes d'affaires et aux familles des résidents au Royaume-Uni.