Le président palestinien, Mahmoud Abbas, en visite officielle à Damas, a fortement recommandé de mettre un terme aux divisions entre son mouvement du Fatah et le Hamas après ses discussions avec le président syrien Bachar al-Assad. “La divergence entre les factions palestiniennes doit prendre fin du fait que les Palestiniens ne seraient pas respectés et personne ne serait heureuse si les divisions persistent”, a déclaré le président de l'Autorité palestinienne devant des journalistes, avant de rejoindre Ramallah au terme d'une visite de deux journées à Damas. Abbas a également confirmé que son homologue syrien joue un rôle “essentiel” dans le cadre des efforts de réconciliation interpalestinienne et qu'il continuerait la coordination avec les parties palestiniennes ainsi que d'autres pays arabes dont l'Egypte. Hosni Moubarak négocie en personne un accord interpalestinien. Le Caire, en médiation d'une réconciliation palestinienne après que le Hamas eut mis en déroute les forces de sécurité proches du président Abbas de la bande de Gaza en juin 2007, pourrait appeler à un dialogue national palestinien en novembre. C'est d'autant plus probable que Khalid Mechaâl, responsable du bureau politique du mouvement Hamas, a déclaré qu'un accord entre son mouvement et la faction rivale du Fatah était proche d'être conclu. Son annonce a été faite alors que le président Abbas était à Damas. Mesha'al vit en exil dans la capitale syrienne mais au moment du séjour syrien du président de l'Autorité palestinienne, il se trouvait à Doha, au Qatar, où il assistait à une conférence sur El-Qods. Le leader de Hamas a expliqué aux journalistes que, selon lui, la division interne palestinienne, provoquée à l'origine par Israël et les Etats-Unis, pouvait bientôt appartenir au passé. Il a accusé Washington de l'échec de l'accord de La Mecque signé en 2007, dernière tentative palestinienne pour l'unité. Il a dit aussi que les Etats-Unis se sont opposés également à l'accord du Yémen signé par des représentants du Hamas et du Fatah en mars dernier. Pour cette fois-ci, Meshaâl se dit confiant : “Nous nous sommes rendus au Caire et dans d'autres capitales arabes en étant d'accord avec la médiation égyptienne pour entamer un dialogue national palestinien et nous avons conclu un accord de réconciliation”, a-t-il dit à la conférence. Meshaâl a révélé que les lignes de cet accord avec le Fatah de Abbas incluaient la formation d'un gouvernement de réconciliation et une indépendance des forces de sécurité palestiniennes par rapport aux organisations politiques. Il a dit aussi qu'une véritable réconciliation palestinienne, parrainée par les états arabes, impliquerait de définir un calendrier pour de nouvelles élections présidentielles et parlementaires. Les présidentielles devaient se tenir normalement en 2009 mais Abbas les a repoussées pour l'année d'après, augmentant son mandat d'une année en invoquant la situation palestinienne. Une réunion tripartite entre le Hamas, le Fatah, et les médiateurs égyptiens est prévue à la date du 25 octobre. Une réunion au sommet de toutes les organisations palestiniennes est prévue également au Caire courant novembre. D. Bouatta