“La résistance citoyenne pacifique doit continuer avec plus de fermeté pour éviter le piège provocation-répression tendu par le pouvoir et ses relais refusant d'admettre que seule la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur est l'unique solution à la crise multiforme que vit l'Algérie.” Cet appel a été lancé, hier, par les délégués en liberté provisoire de la daïra de Draâ El-Mizan. Après avoir noté que “la répression qui s'est abattue sur le mouvement citoyen (arrestations, contrôles judiciaires, liberté provisoire, intimidations) ne servait qu'à laisser le terrain libre aux partisans de la “mangeoire””, les mêmes délégués affirment que “le pouvoir ne désespère pas de trouver parmi nous le silence cautionnant la “taiwanisation” des institutions, croyant ainsi étouffer tout embryon contestant l'ordre maffieusement et lâchement établi depuis au moins l'assassinat de Abane Ramdane”. Par ailleurs, les délégués mis en liberté provisoire ont dénoncé l'agression dont ont été victimes, tout récemment, les avocats de Tizi Ouzou. A. T. Après appel du procureur de la République Mohamed Nekkah arrêté au commissariat • Le délégué de Ouaguenoun et ex-détenu du mouvement citoyen, Mohamed Nekkah, a été embarqué, hier matin, par la police, au moment où il s'est présenté au commissariat pour signer son contrôle judiciaire. Arrêté en compagnie de Belaïd Abrika et de deux autres délégués dans l'enceinte du tribunal de Tizi Ouzou, il y a plus d'une semaine, Mohamed Nekkah a été placé sous contrôle judiciaire et devait se présenter les samedis et mercredis au commissariat. Mais le procureur de la République a fait appel pour le délégué de Ouaguenoun et les deux autres qui ont bénéficié d'une liberté provisoire. Il a eu gain de cause. Des mandats de dépôt ont été lancés contre Mohamed Nekkah. Belaïd Abrika en a eu deux autres concernant deux affaires pour lesquelles le juge d'instruction avait décidé une liberté provisoire. K. S.