Les habitants de la cité des 100-Logements ainsi que ceux de haï El-Moussalama dans la commune d'El-Karimia, se trouvant à une trentaine de kilomètres environ au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, viennent de recevoir chacun une mise en demeure de la part de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Oued-Fodda et ce, afin de s'acquitter de leurs loyers respectifs. Selon nos sources, le montant global relatif au loyer impayé pour certains locataires des logements sociaux des deux localités en question, s'élève à plus de 16 millions de centimes chacun. “Certains de ces mêmes locataires n'ont jamais payé leur loyer fixé à 2000 DA par mois et par habitant depuis qu'ils ont occupé ces logements, de type F4, il y a presque une dizaine d'années. Cela est vraiment aberrant, inadmissible. C'est une violation pure et simple de la loi en vigueur. Devant cet état de fait, nous venons de mettre en demeure l'ensemble des locataires afin qu'ils s'acquittent de leurs dettes dans les plus brefs délais, faute de quoi des poursuites judiciaires seront inévitablement engagées à leur encontre”, nous informe-t-on auprès des services de l'OPGI. Pour leur part, certains des habitants se trouvant dans cette situation que nous avons rencontrés et dont la plupart sont des familles victimes du terrorisme vivant dans des conditions sociales déplorables ont fait savoir à cet égard que s'ils n'ont pu s'acquitter de leur dette envers l'OPGI à ce jour, c'est tout simplement en raison des difficultés financières qu'ils ne cessent de rencontrer à tous les niveaux. “Nous vivons presque tous dans la misère, car nous ne disposons d'aucune ressource financière. Nous avons du mal à joindre les deux bouts et avons beaucoup de difficultés afin de subvenir à nos multiples besoins familiaux. La majorité d'entre nous ne travaillent pas malgré les nombreuses demandes d'emploi formulées. Compte tenu de cette réalité amère que nous endurons au quotidien, comment voulez-vous que nous puissions payer intégralement la dette en question ? Nous sollicitons la compréhension des responsables de l'OPGI pour nous accorder un éventuel échéancier quant au règlement de notre loyer”, lancent enfin les mêmes habitants qui demandent également aux services techniques de l'OPGI de procéder à l'entretien (nettoyage, peinture et réparations entre autres) de leurs immeubles qui connaissent de sérieuses dégradations à plusieurs niveaux. Ahmed Chenaoui