Embourbé dans deux affaires consécutives d'alcôve, le patron du FMI, le socialiste DSK, a beau se montrer optimiste, il est dans une mauvaise situation. Ses amis du Parti socialiste français se démènent pour disculper celui qui rêvait de succéder à Mitterrand, mais aux Etats-Unis, on ne joue plus avec ce genre d'affaires. D'ailleurs, le FMI a été obligé de diligenter une enquête interne sur les accusations qui pèsent sur son boss. Alors, le carré des proches de DSK, lesquels soit dit en passant avaient applaudi aux efforts du président français Nicolas Sarkozy pour le faire nommer à la tête de l'institution internationale, donc à son élimination dans la course à la candidature des présidentielles de 2012, s'est rabattu sur les Arabes, les Américains et les Russes ! Le sémillant député socialiste, Montebourg, après avoir soutenu chaudement Ségolène Royal contre Sarkozy, à changer d'épaule pour son fusil qu'il met au service de Martien Aubry, la député de Lilles et fille de Rocard, un socialiste anti-Mitterrand, s'est emparé de l'information diffusée à Washington, selon laquelle l'enquête interne sur le patron du FMI aurait été réclamée par des représentants de l'Egypte, de la Russie et des Etats-Unis. Tandis que les socialistes français bassinent sur la prétendue réforme du FMI à laquelle s'est attelée DSK, l'Elysée s'est emmuré dans un silence significatif. Une tuile à propos de mœurs alors que le président français se défonce pour essayer de “moraliser” le capitalisme. Dominique Strauss-Kahn a été nommé en septembre 2007 à la tête du FMI pour réformer en profondeur cette institution. Et ses histoires de jupons sont tombées en pleine crise financière, c'est-à-dire, au moment où le FMI doit multiplier ses interventions. L'enquête sur les frasques du patron du gendarme monétaire international a été réclamée par Shakour Shaalan, qui représente l'Egypte et d'autres pays arabes au conseil d'administration du FMI, sur les conseils de représentants de la Russie et des Etats-Unis, selon le Wall Street Journal qui a rapporté l'affaire. Après avoir été pris la main dans le sac pour avoir eu une relation extraconjugale avec une ancienne employée du FMI, DSK n'avait pas fini de s'excuser, reconnaissant avoir abusé de sa position, lorsqu'a éclaté la deuxième affaire : il a favorisé une Française de 26 ans dans un stage au FMI. Décidément, chez les gendarmes du capitalisme mondial, le harcèlement sexuel est une spécialité ! Il y a quinze mois, Paul Wolfowitz, un Américain néoconservateur pur jus avait dû démissionner de la présidence de la Banque mondiale, pour avoir surpayé sa petite amie, aujourd'hui salariée du FMI. D. B.