Elles devront être cédées dans un délai de six mois. On efface tout et on recommence. En effet, “le département de M. Temmar présentera, le 30 octobre prochain, le nouveau programme de privatisation au Conseil des participations de l'Etat (CPE) présidé par le Chef du gouvernement”, a indiqué le premier responsable du secteur. La première mouture de Temmar et celle de Boukrouh sont devenues caduques. Il est recherché désormais une plus grande efficacité à travers le lancement d'un nouveau programme de cession. Dans une première phase, “le ministère de la Participation et de la promotion de l'investissement compte privatiser 70 entreprises dans un délai de six mois”, a ajouté un responsable de ce département. Il s'agit de petites et moyennes entreprises déstructurées employant, en moyenne, 200 à 300 salariés. Elles sont, généralement, à l'arrêt ou arrivent à peine à tourner. Ces PME font partie, en particulier, des secteurs manufacturiers (textile, cuir), de la construction, de l'agroalimentaire, de la chimie, confiera le même responsable sans toutefois citer les entreprises. Comment seront-elles privatisées ? La procédure d'appel d'offres est choisie. Il y aura ouverture du capital de ces entreprises. Les travailleurs ont droit à 10 % des actions. Elles seront privatisées par appels d'offres groupés. Autrement dit, la vente portera, au cours d'une même séance, sur la totalité des entreprises. Au préalable, il y aura présentation de ces entreprises aux repreneurs locaux et/ou étrangers. Ensuite, ces derniers pourront visiter les unités. Ils procéderont à des études sur leur viabilité avant de proposer leurs offres. Cette démarche a pour avantage d'accélérer le processus de privatisation. Elle semble être inspirée des expériences allemande et hongroise qui ont, selon Temmar, réussi. “C'est pourquoi deux experts hongrois et allemand assistent son département dans les opérations de privatisation” a confié M. Temmar, ministre de la Participation. Cette nouvelle liste d'entreprises privatisables se conjugue avec celle du programme pilote qui a déjà démarré et qui porte sur l'ouverture du capital avec l'appui de la Banque mondiale, des cimenteries et d'hôtels, tels que El-Aurassi et les entreprises de la chimie (Asmidal, Enava...) Quant aux grosses entreprises, telles que la SNVI, le même responsable a indiqué que le ministère de la Participation, ces firmes et la Société de gestion des participations sont en train de réfléchir sur les modalités de leur privatisation. Il s'agit là de partenariat avec des groupes internationaux. N. R. Secteur public 200 EPE en faillite • Le ministre de la Participation a indiqué que 15 à 20% des 1 270 entreprises publiques que compte le secteur public sont en faillite. Il a ajouté que les ventes sans facture, la contrebande, la contre-façon menacent la pérennité du tissu industriel. Il faut y mettre de l'ordre. C'est l'un des objectifs des nouvelles réformes. Car ces dernières avanceront sur des sables mouvants si le commerce intérieur reste désorganisé. N. R.