En marge du 13e Sila qui vit ses dernières heures, le prix des Libraires 2008 a été, officiellement, attribué hier à la salle El-Djazaïr (Safex), à un jeune écrivain au parcours atypique, Amara Lakhous. Cet Algérien installé en Italie a fait le tour du monde pour revenir à la case “origine”, la reconnaissance internationale en plus, avec son roman Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio. Accompagné de sa mère et de sa sœur, de son éditeur Barzakh ainsi que d'un grand nombre de personnalités littéraires et d'amis, Amara Lakhous a reçu son prix de la présidente de l'Association des libraires algériens (Aslia), Fatiha Soal, et non des mains du lauréat de 2007 à savoir, Rachid Boudjedra… aux abonnés absents. Tous s'entendront pour reconnaître que ce roman est le coup de cœur de l'année. Le libraire-éditeur Sid Ali Sakhri affichera son enthousiasme : “C'est le meilleur livre écrit durant ces 10 dernières années.” Amara Lakhous a remercié Aslia pour cette distinction avec ces mots : “Ce livre est un roman algérien et il retourne en Algérie. Donc la boucle est bouclée.” Drôle de destin que celui de Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio qui a d'abord été écrit en arabe avec pour titre Comment téter de la louve sans qu'elle te morde, et est paru chez Ikhtilef en 2003. Comme le livre est passé inaperçu, Amara Lakhous, qui s'est entre-temps installé à Rome, le réécrit en italien et la reconnaissance arrive. Selma Hellal, de Barzakh, le rappellera dans son petit discours, en affirmant que “ce prix que les libraires ont attribué à Amara récompense l'effort et encourage le travail”. Il est à noter que le montant du prix des libraires est de 100 000DA.