Les membres de la commission scientifique insistent sur le renouvellement du discours soufi, l'ouverture sur la culture de la tolérance et du dialogue. Après quatre jours de débat et d'échanges d'informations scientifiques et pas moins de 50 interventions présentées par des universitaires venus de plusieurs pays musulmans et des universités algériennes dans le cadre du 11e colloque international qu'a organisé l'université africaine Ahmed-Draya d'Adrar sur “le soufisme en Islam et les défis contemporains”, les congressistes ont adopté une série de recommandations à même de promouvoir la science du “Tassaouf”. Les membres de la commission scientifique ont réparti ces recommandations sur deux volets. Le premier traite de l'organique et du structurel et le second est beaucoup plus axé sur la question du dialogue avec autrui. Le premier volet est réparti à son tour sur trois plans : international, national et local. À l'échelle internationale, les membres de la commission recommandent la nécessité de créer un centre de recherches international du soufisme, qui sera animé par des académiciens, des chercheurs et des chouyoukh des “Tourouq” soufistes. Ce centre travaillera en étroite collaboration avec les observatoires nationaux. Parmi les objectifs de ce centre international figurent, entre autres, la redynamisation des “Tourouq soufis”, l'encouragement du dialogue entre les différentes composantes de la société musulmane malgré la diversité de courants. À l'échelle nationale, les participants insistent sur la nécessité de favoriser un esprit de coordination et de rapprochement entre les différents Tourouq soufistes à travers le pays. Tandis que sur le plan local, les congressistes recommandent aux chouyoukh des zaouïas de se référer aux conseils consultatifs pour promouvoir leur vocation et faire face aux défis contemporains. Ils leur conseillent aussi l'usage des nouvelles technologies pour la redynamisation du rôle social des zaouïas. Concernant le second volet, les membres de la commission scientifique insistent sur le renouvellement du discours soufi, l'ouverture sur la culture de la tolérance et du dialogue avec l'autre aussi bien à l'intérieur du monde musulman qu'à l'extérieur. Afin de vulgariser le soufisme, les participants au colloque d'Adrar proposent la création de programmes d'émissions autour du soufisme sur les chaînes satellitaires, comme prélude pour la création d'un canal propre au courant soufi. L. Ammour