L'Algérie produit actuellement 750 millions de m3 d'eaux usées contre 90 millions en 1998 alors que 375 millions de m3 sont épurés. Selon M. Sellal, en 2010, la quantité d'eau épurée atteindra quelque 650 millions de m3 dont profitera le secteur agricole. Au cours d'un point de presse animé à l'issue de sa visite d'inspection et de travail effectuée hier dans la wilaya de Aïn Témouchent, M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a présenté la politique de son département ministériel en matière d'alimentation en eau potable. En effet, en dehors du lancement des projets d'envergure portant sur la réalisation d'un grand nombre de stations de dessalement d'eau de mer à travers le littoral, l'hôte de Aïn Témouchent a révélé à la presse la stratégie adoptée qui consiste à connecter les barrages des régions de l'Est et du Centre aux deux grands barrages de Béni Haroun et Tasserdout d'une capacité respectives de 570 millions de m3 et 670 millions de m3. Quant à la région ouest, et ce, à défaut de l'existence d'un barrage d'une telle taille, des solutions de rechange sont prévues et ce, en attendant l'inscription d'un barrage qui sera implanté à Oued Berkeche d'une capacité de 15 millions. “Pour l'Ouest, nous avons lancé l'étude puisque nous n'avons pas de gros barrages dans cette région hormis le Gargar d'une capacité de 400 millions de m3 quoique malheureusement ces dernières années, il s'est mal rempli. On est en train de réfléchir à la réserve régionale de l'Ouest. Peut-être qu'on va opter pour le transfert avec les zones du Sud avec tous les apports qui viennent de M'sila et de Tiaret, genre d'une dorsale de l'eau pour l'Ouest.” Aussi, le ministre fera remarquer que d'ici l'année prochaine son secteur se lancera dans un grand programme de forage d'une profondeur qui ira jusqu'à 2 000 mètres. “Mais avec toutes les stations de dessalement qu'on est en train de monter, je ne crois qu'il y aura problème à l'avenir. L'Algérie est en train de sortir de cette problématique de l'eau. Nos réserves actuellement au niveau des barrages sont de 48% de leurs capacités. Ce qui est excellent pour le mois de novembre.” En ce qui concerne l'exploitation par certaines entreprises des nappes phréatiques, le ministre était catégorique en annonçant que la loi de finances prévoit le prix à payer. Pour les pétroliers de la zone du Sud, ils sont tenus de payer 80 DA le m3 alors que pour le reste le prix a été fixé à 25 DA/m3. Cela fait une année que cette procédure est mise en application. L'Algérie produit actuellement 750 millions de m3 d'eaux usées contre 90 millions en 1998, alors que 375 millions de m3 sont épurés. Selon M. Sellal, en 2010, la quantité d'eau épurée atteindra quelque 650 millions de m3 dont profitera le secteur agricole, ce qui permettra aux populations du chef-lieu de wilaya et de Béni-Saf d'avoir l'eau dans les robinets h24. Le ministre a donné instruction sur place pour la réalisation de trois réservoirs d'une capacité de 10 000 m3 chacun pour sécuriser la région en cas de panne. Le cratère de Dzioua d'une capacité de 13 millions de m3 sera alimenté grâce aux lâchages à partir du barrage de Hammam-Boughrara qui constituera un stock de réserve en cas de panne au niveau de la station de dessalement. M. LARADJ