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Que cache l'affaire BEA-BCIA ?
Litige sur des opérations d'importation de sucre
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2003

Consécutivement à une saisie-arrêt émanant de la BEA, les comptes de la banque privée BCIA ont fait l'objet d'un blocage sur un total de 2 milliards de dinars, intervenu le 23 mai, a annoncé, hier, au cours d'une conférence de presse, M. Ahmed Kherroubi, soulignant ne pas comprendre la dimension donnée à cette affaire, “alors qu'en vérité, il s'agit d'une transaction commerciale entre des clients de notre banque et ceux de la BEA”. Une transaction qui a failli prendre des allures d'arnaque et d'escroquerie, soutient- il.
Des clients de la BCIA-agence Oran “qui avaient l'habitude de travailler avec nous, précise-t-il, ont sollicité des traites avalisées qu'on leur a accordées après recueil des garanties”, et ce, afin de leur permettre de procéder à des achats de sucre et d'autres produits agroalimentaires auprès de deux importateurs oranais, la Sarl Sotrapla, dirigée par un certain A. S., et la Sarl Fouatih & Nebia, qui est le partenaire en Algérie du groupe Unilever, pour la marque Omo, les deux sociétés étant domiciliées à la BEA, indique M. Kherroubi. Or, apparaissant comme bénéficiaires de ces traites confortées de l'aval de la BCIA, ces deux opérateurs, “au lieu de livrer la marchandise à leurs clients, se sont présentés à leur banque, la BEA, et fait escompter avec une curieuse facilité les effets en leur possession, sans que l'agence BEA d'Oran ne daigne au préalable procéder à la vérification d'usage dans ce cas précis, d'autant que les montants dépassent 4 fois les pouvoirs d'une simple agence”, ajoute-t-il. En plus clair, Sotrapla et Fouatih & Nebia ont ainsi rendu liquides les traites signées par la BCIA, et, pendant ce temps, les acheteurs attendaient toujours de réceptionner leur marchandise, précise encore notre interlocuteur. Une attente qui éveilla des soupçons et incitera, selon M. Kherroubi, ses clients à s'opposer au paiement des traites en l'absence des marchandises promises.
Trop tard, puisque la BEA avait déjà déboursé au profit de ses deux clients et espérait, comme le prévoit la faisabilité bancaire, de se faire rembourser par la BCIA par effet de compensation.
Et c'est à partir de là que le litige commercial se transforme en différend bancaire opposant la BEA et la BCIA. La première réclamant de se faire rembourser, estimant que les traites sont irrévocables puisque avalisées, et la seconde opposant son rejet, estimant que ses clients ont dénoncé ces effets et met en avant “la facilité avec laquelle l'escompte a eu lieu par l'agence BEA”. Mieux encore, le président de la banque privée exhibe une ordonnance du tribunal d'Oran qui mentionne l'opposition sur l'acceptation des traites concernant la Sarl Sotrapla. “Notre banque a fait l'objet d'une tentative d'escroquerie et nous n'avons pas voulu cautionner cette manœuvre”, lance M. Kherroubi qui montre aux journalistes les écrits envoyés au président de la BEA et au gouverneur de la Banque d'Algérie, “sans réponse à ce jour”. Il précise que, dans cette affaire, la BEA a agi en “autorité”, alors que la Banque d'Algérie a compris qu'il s'agit d'un problème “entre commerçants”.
Appelant le PDG de la BEA à une solution à l'amiable, d'autant que “les marchandises, qui étaient auparavant dissimulées et importées bel et bien par Sotrapla sur les guichets de la BEA, ont finalement été localisées et saisies”. Quant à Fouatih & Nebia, dans un engagement écrit à la BEA, cette société déclare être décidée à “honorer les effets à échéance du 30 avril retournés par la BCIA suivant un échéancier”, en mentionnant “dégager ainsi la responsabilité de la BCIA”. Après avoir saisi la garantie sur les marchandises et recueilli les engagements de l'autre client Fouatih, la BCIA, par le biais de son patron, veut “rassurer et remercier nos clients privés qui nous ont témoigné leur solidarité”.
Les avoirs bloqués appartiennent à des clients, s'insurge M. Kherroubi, décidé de porter l'affaire en justice contre la BEA, “dont la décision a failli provoquer la panique sur notre signature”. Et de terminer, “nous sommes solvables et aucun de nos clients n'aura à subir ces pressions injustifiées. C'est un complot, ni plus ni moins, et tout rentrera dans l'ordre”, avant de démentir les informations faisant état de sommes faramineuses, objet d'un litige qui serait né à la faveur d'une présumée importation.
Une affaire qui a semé la panique dans le milieu, surtout après le “syndrome Khalifa”.
A. W.


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