Le G20 s'engage à favoriser la relance et à réformer la finance mondiale. “Nous sommes convaincus qu'une réponse politique élargie, fondée sur la coopération macroéconomique, est nécessaire pour rétablir la croissance”, énonce la déclaration finale du sommet de Washington, organisé pour tenter d'endiguer une crise comparable à celle de 1930. Les 20 pays, qui constituent le G20 qui génèrent 85% du PIB mondial, se sont accordé sur une série d'actions immédiates, destinées à empêcher l'économie mondiale de sombrer dans une récession prolongée, suggérant de revenir à des mesures budgétaires destinées à stimuler rapidement la demande interne, avec des résultats rapides, et à des baisses des taux d'intérêt pour certains pays. Si la Chine salue le sommet du G20 qualifié d'initiative utile, elle appelle par la même occasion à plus de coopération face à la crise financière mondiale, dans le but d'éviter la récession, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Le chef de l'Etat français, président en exercice de l'UE, s'est quant à lui réjoui que le G20 se soit mis d'accord sur la nécessité d'une relance coordonnée, concertée de l'économie mondiale, même s'il n'a pu obtenir que soit instauré un super-gendarme de la finance internationale. Au lendemain même de la réunion du G20, les deux Bourses de Dubaï et d'Abou Dhabi, avec les marchés financiers de l'ensemble des pays du Golfe dominés par l'immobilier, ont plongé. À l'issue de cette réunion, le FMI et la Banque mondiale sont sortis renforcés. Il a été question de “renforcer le rôle de conseil financier du FMI, grâce à un instrument d'expertise financière capable d'identifier les fragilités des systèmes financiers nationaux et leur régulation, avant l'apparition des crises”, car, “le FMI reste une institution unique par ses capacités à donner l'alarme en amont”, selon Dominique Strauss-Kahn, son directeur général. À signaler que le FMI, associé à la BM, mène, depuis 1999, des programmes d'évaluation du secteur financier (FSAP). Si le FMI a été invité à revoir la question de la représentativité, il ne pourrait s'agir que d'un vœu, plutôt que d'un programme de travail. “La représentativité et la participation des économies émergentes et en développement dans le FMI et la BM se doivent d'être accrues”, selon le communiqué final clôturant la réunion du G20 à Washington. La question de la représentativité est liée au droit de vote, qui continue à ne pas refléter les véritables places des diverses économies nationales. Ainsi, la Belgique continue de disposer d'un poids 50% supérieur à celui du Brésil, alors que celui de la France est de 32% supérieur à celui de la Chine ! Mais Dominique Strauss-Kahn ne semble pas favorable à l'idée de revoir les droits de vote en réformant sérieusement le FMI. En Angleterre, qu'ils soient de droite ou de gauche, les journaux étaient partagés à propos des résultats de la réunion de Washington. Synthèse de Djamel Zidane