Le limogeage de Benflis semble accentuer la crise entre ses adeptes et ceux de Bouteflika. Ces derniers qui s'apprêtaient, jeudi dernier, à pénétrer au siège de la mouhafadha de la wilaya de Blida ont été désagréablement surpris de constater que les portes étaient fermées. Pis, un groupe de choc, muni de couteaux et de marteaux, a même été posté devant la mouhafadha au vu et au su des services de sécurité présents eux aussi sur les lieux. Parmi ces recrues, il y avait même “des étudiants qui avaient reçu la somme de 400 DA chacun pour faire la sale besogne”, nous disait un des responsables venus “récupérer les clefs de la mouhafadha”. Ce qui a été confirmé par un des étudiants du “groupe de choc”, qui nous a déclaré : “C'est le mouhafedh qui nous a convaincus qu'il faudrait défendre les structures du parti contre des voleurs qui s'apprêteraient à pénétrer de force à l'intérieur.” Dans une conférence de presse, animée hier, un membre de la kasma de Blida nous a confirmé qu'une plainte collective sera déposée auprès du procureur de la République de Blida contre le mouhafedh de cette même wilaya pour incitation à la violence. Par ailleurs, les fraudeurs qui préfèrent, eux, plutôt parler “de redressement du parti”, ont installé une commission provisoire de 15 personnes qui procédera à la réorganisation et à la mise en place de structures démocratiquement élues au niveau de toutes les kasmas dont “la quasi-totalité sont en fin de mandat depuis belle lurette”, nous dira encore l'animateur de la conférence. “Le 8e congrès du FLN est loin d'être légitime et encore moins représentatif, dans la mesure où tous les délégués n'ont pas été élus. C'étaient des désignations avec la bénédiction de Benflis.” S. B.