Il est tout à fait clair que l'Algérie ne devrait pas laisser passer cette opportunité historique, économiquement s'entend, afin de tirer le maximum d'avantages des accords de partenariat, notamment en matière de formation des cadres de demain. Désormais, l'investissement ne rime pas exclusivement avec le gain financier même si ce dernier constitue l'essence et l'objectif même de tout partenariat. Hier, à l'occasion de l'annonce des journées technologiques françaises en Algérie, de la réunion de la commission mixte algéro-japonaise et de la visite du ministre d'?tat auprès du ministère britannique des Affaires étrangères, M. Bill Rammel, à Alger, il a été question beaucoup plus de transfert technologique et de savoir-faire. Si l'Algérie en a fait de cette revendication son cheval de bataille ces dernières années, c'est parce que l'apport des investissements directs étrangers (IDE) n'est pas encore à la hauteur des attentes algériennes. Il est vrai, cependant, que sur l'aspect de l'emploi, les entreprises étrangères ont quelque peu contribué à la résorption du taux de chômage, tout en exploitant la matière grise algérienne, qui a fui le secteur public économique ou que celui-ci a souvent refusé de recruter pour des raisons subjectives. Au-delà du secteur des hydrocarbures qui représente plus de 98% des exportations, le pays a entamé ces dernières années une politique de diversification de ses partenaires en vue de développer son économie et se préparer à l'après-pétrole. Hier, Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a souhaité que “l'Algérie puisse disposer d'une partie des technologies et du savoir-faire qui font la réputation des entreprises japonaises”. Si les partenaires étrangers, qui montraient une certaine frilosité à investir en Algérie, s'y intéressent aujourd'hui de manière directe en raison principalement de la crise financière internationale qui a déjà provoqué des récessions dans certains pays, il est tout à fait clair que l'Algérie ne devrait pas laisser passer cette opportunité historique, économiquement s'entend, afin de tirer le maximum d'avantages des accords de partenariat, notamment en matière de formation des cadres de demain. Aussi bien avec la France, qui est considérée comme le premier investisseur hors hydrocarbures, qu'avec l'Angleterre, fière d'avoir tissé un réseau de plus de 200 entreprises présentes en Algérie, notamment dans l'industrie pharmaceutique et, enfin, le Japon dont le souhait maintenant est celui de voir s'installer un partenariat dans l'ensemble des domaines d'activité. Quant au transfert du savoir-faire, les Chinois viennent d'en donner l'exemple. S. T.