Le tribunal criminel près la cour de Boumerdès a prononcé, mercredi soir, la peine capitale contre l'ex-“émir” de la seriat de l'ex-GSPC de Réghaïa, B. Othmane dit Habib, qui a été capturé, pour rappel, en 2000 après avoir été blessé lors d'un accrochage qui a eu lieu à la cité Bensaïdane de Réghaïa, alors qu'il était à la tête de son groupe composé de 13 éléments armés. Les services de sécurité ont éliminé, lors de cet accrochage, deux terroristes et saisi sur Habib une arme de type Mat 49. Ce jour-là, le groupe avait assassiné un policier en plein centre-ville de Réghaïa. Mais selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, ce terroriste âgé de 36 ans a également participé aux côtés de Abdi, alias Hamza qui lui succédera plus tard à la tête de la seriat de Réghaïa, à plusieurs autres attentats. C'est ainsi que “Habib” a pris part, entre 1998 et 2000, à l'assassinat en 1999 de deux gardiens de la carrière d'agrégats de Keddara comme il a assassiné trois repentis et kidnappé deux autres. Il a également pris part à une embuscade qui aura coûté la vie à deux gardes communaux près de Boudouaou. Un mois plus tard, il récidive avec son groupe en tuant deux policiers à Hlaimia. Le même groupe a tenté de saboter le gazoduc qui traverse la localité de Ouled Heddadj. Présent hier au box des accusés, l'ex-“émir” a nié les faits qui lui sont reprochés. Le procureur a, quant à lui, requis la peine capitale contre l'accusé en retenant les chefs d'accusation de “création d'un groupe armé, homicide volontaire et kidnapping”. M. T.