Ce sont 27% d'étudiantes qui sont victimes de harcèlement sexuel, 44,6% de violence verbale, 33,2% de harcèlement moral et 13,8% de violence physique. C'est ce qu'ont révélé, hier, à Alger les résultats d'un sondage national effectué par le Centre de recherche en déontologie sociale et culturelle (CRDSC) d'Oran. Ces résultats ont été rendus publics à l'occasion de la mise en place d'une charte de déontologie et d'éducation universitaire afin de préserver l'enceinte universitaire de toutes formes de violence. La rencontre s'est déroulée au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en présence du premier responsable du secteur, Rachid Harraoubia. Son intervention, le ministre a tenu à préciser que 4 commissions mixtes composées des membres de son secteur et des partenaires sociaux vont être mises en place pour une meilleure gestion des universités et surtout pour mieux protéger les campus de toute forme de comportements qui pourraient changer la vocation de ces lieux de savoir. “Cette rencontre a pour but de traiter les différents problèmes auxquels fait face l'université aujourd'hui. Ces 4 commissions sont venues orienter l'université et faire face à la dégradation que vit le secteur depuis quelques années”, a-t-il ajouté. “ce qui c'est passé à Mostaganem n'est pas un hasard, ce qui est arrivé ce jour montre quel genre de relation ont les professeurs avec les étudiants”, a encore estimé le ministre. Selon le premier responsable du secteur, ces textes sont là pour rappeler les lois et préciser les obligations de “tout à chacun”. M. Harraoubia a affirmé que ces commissions seront chargées d'établir des rapports sur les régimes indemnitaires, les parcours et les carrières professionnelles des enseignants et chercheurs, ainsi que sur l'habitat et la charte universitaire. Concernant le projet de bourse “Erasmus”, M. Harraoubia a expliqué que plusieurs chercheurs ont bénéficié de cette formule pour effectuer leurs recherches et des études à l'étranger. Le ministre a aussi souligné que 6 500 logements hauts standings et des logements sociaux vont être construits pour les enseignants universitaires. DJAZIA SAFTA