Les quatre dirigeants présumés de l'ETA, dont Javier Lopez Peña, dit "Thierry", chef présumé de l'organisation indépendantiste basque armée, et un Français sympathisant présumé du mouvement, ont été inculpés par la justice française. Le verdict est tombé samedi soir à Paris, selon une source judiciaire. Les quatre Espagnols ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Le Français a été remis en liberté sous contrôle judiciaire par les juges contre l'avis du parquet qui avait également requis son placement en détention. Ces cinq personnes, quatre hommes et une femme, qui avaient été interpellées dans la semaine à Bordeaux et Bayonne, dans le sud-ouest de la France, ont été inculpées pour “association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme”. Les quatre personnes présumées sont également mises en cause pour “recel de vols”, “extorsions”, “détention d'armes, de munitions et de substances ou produits incendiaires ou explosifs (...) destinés à entrer dans la composition d'engins explosifs”, le tout en bande organisée. Ces infractions sont passibles au maximum de 30 années de réclusion criminelle. L'arrestation des quatre inculpés a eu lieu mardi soir dans un appartement de Bordeaux. Membres présumés de l'appareil politique de l'organisation : Ainhoa Ozaeta 33 ans, Igor Suberbiola 28 ans, et Jon Salaberria 38 ans. La dernière personne inculpée est un Français de 75 ans, sympathisant présumé d'ETA. Il avait été interpellé mercredi matin à Bayonne pour avoir loué l'appartement de Bordeaux où les quatre militants présumés ont été arrêtés. DJAZIA SAFTA/AGENCES