Le prochain programme quinquennal aura pour objectifs de parachever l'établissement de la bonne gouvernance et la finalisation des réformes économiques, satisfaire la demande nationale sur le plan humain, consolider davantage le tissu des infrastructures de base et engager davantage de moyens pour l'encouragement des investissements. Le Premier ministre a clairement défini la mission de son Exécutif, dans son programme présenté, à partir d'aujourd'hui devant l'APN : il s'agit de parachever le programme présidentiel quinquennal. La mission du gouvernement Ouyahia s'achève avec l'élection présidentielle d'avril 2009. C'est donc un programme de cinq mois qui comporte, notamment la préparation de l'élection présidentielle, la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, dans ses volets non encore résolus, et l'exécution de ce qui reste du programme quinquennal, dont les grands chantiers connaissent un retard. Même si le gouvernement maintient le cap du programme économique, il ne manque pas de reconnaître, dans son exposé des motifs, que la crise financière mondiale affectera les recettes extérieures du pays tirées, en grande partie, des recettes des hydrocarbures. C'est pourquoi le gouvernement prône la prudence et suit de près l'évolution de cette crise qu'il considère comme conjoncturelle. L'Exécutif s'engage à relever les défis annoncés dans le programme quinquennal, à commencer par la nécessité de rattraper les retards enregistrés durant les deux décennies précédentes, de faire face aux besoins du développement humain du pays, de bâtir les infrastructures nécessaires au développement économique, de promouvoir les investissements (locaux et étrangers) et de poursuivre les réformes économiques indispensables pour l'insertion de l'économie algérienne dans l'économie mondiale. Pour le gouvernement, la crise financière ne saurait, en aucun cas, remettre en cause l'engagement de l'Etat dans la mobilisation forte des ressources publiques. Ces dernières, mobilisées pour la réalisation du plan quinquennal en cours, devraient être remobilisées pour un autre plan quinquennal de développement. En somme, l'Etat est décidé à continuer son fort soutien au développement, malgré la crise financière mondiale. Le prochain programme quinquennal aura pour objectifs de parachever l'établissement de la bonne gouvernance et la finalisation des réformes économiques, satisfaire la demande nationale sur le plan humain, consolider davantage le tissu des infrastructures de base et engager davantage de moyens pour l'encouragement des investissements. Dans le chapitre de l'amélioration de la gouvernance et du renforcement de l'Etat de droit, la dynamique enclenchée depuis 2000 sera poursuivie à travers la poursuite de la réforme de la justice, l'encouragement des collectivités locales, à travers le renforcement de leurs capacités managériales, la poursuite et le renforcement du contrôle et de la régulation du commerce. Ces réformes passeront par la modernisation des administrations douanière, bancaire et domaniale et le développement des capacités de planification, de statistiques et de prospective. Azzeddine Bensouiah