“Le gouvernement a la responsabilité de mettre en œuvre le programme du président de la République. C'est un programme en marche depuis 4 ans, il y a continuité jusqu'à la présidentielle. Dans le plan d'action, il ne s'agit donc pas de parler d'avenir, à l'exception de la crise financière”, a déclaré Ahmed Ouyahia, SG du RND, lors de sa rencontre hier à l'hôtel El-Aurassi, avec les parlementaires (députés et sénateurs) de son parti. Il a confirmé ainsi qu'il présentera, aujourd'hui à l'APN, un plan d'action inscrit dans la courte durée qui sépare du scrutin du printemps 2009. “Les voix du RND sont acquises à ce plan d'action”, a-t-il annoncé, instruisant les élus de son parti à se montrer constructifs en se répartissant les thèmes lors de leurs interventions au débat général. C'est également sans “complexe”, qu'il a réitéré l'engagement du Rassemblement à porter à bras-le-corps un troisième mandat pour le président Bouteflika. “Nous avons le droit de faire ce choix. Mais c'est au chef de l'Etat de décider de se présenter à la présidentielle ou pas”, a déclaré le patron du RND. Il a précisé que la position de sa formation politique est claire depuis dix ans, en ce sens qu'elle n'a jamais failli, jusqu'alors, à son soutien à l'actuel occupant du palais présidentiel. Il a d'ailleurs incité les parlementaires de préconiser une campagne de proximité en faveur du 3e mandat. Il n'a pas manqué d'ironiser, à l'occasion, sur l'issue connue des démarches visant à discréditer le prochain scrutin présidentiel. “On parle de présidence à vie ; de taux d'abstention fort (…) On assiste à des tentatives de reproduction de 2003 et 2004, mais hélas, l'amnésie est la donne la plus largement répartie”, a-t-il affirmé dans des propos allusifs à la parenthèse Ali Benflis. Pour mieux illustrer le besoin de maintenir Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République jusqu'au 2014, il a parlé du parachèvement d'une œuvre. “Pour être crédible auprès du citoyen, il ne faut pas dire que tout va bien car c'est faux. On ne peut être satisfait de tout le travail, mais nous ne pouvons pas le jeter totalement”, a-t-il souligné. Souhila H.