Il ne fait pas bon y tomber, ni rebondir dans le trou qui est juste en face de la porte cochère d'entrée de l'immeuble n° 6 de la venelle Arezki-Saïd (ex-rue Barnave). En effet et s'il en est, le rebond peut prendre une tournure imprévue, sinon qu'il y a le risque d'y laisser un morceau de tôle et une poignée de boulons dans l'abysse de la cavité. Pis et pour éviter un tant soit peu l'onde de choc au contact d'avec les accessoires mécaniques en liaison avec le sol, il en faut du temps à l'automobiliste éclairé pour y amortir sa chute au prix d'une manœuvre sensiblement égale à la paralysie du trafic. C'est qu'elle est béante la trouée qui vit ainsi d'un compactage au tassement à l'aide de jet de tout-venant de chutes de matériaux de construction que fournissent de bonne grâce les riverains. Mais, qu'à cela ne tienne, l'incessant va-et-vient de mécaniques a tôt fait d'ensevelir les tessons de briques dans la terre glaise. Si tant est d'inopportune façon qu'il faudrait y réfléchir à deux fois avant de s'engager sur l'allée au paysage lunaire. Enfin et pendant que l'on y est, les piétons et les habitants de l'immeuble en question doivent ouvrir l'œil et le bon pour ne pas tomber dans l'autre trouée qui s'est formée par on ne sait quel mouvement de la terre, au seuil même de l'édifice. En effet, l'application d'esprit de tous les instants est d'autant plus requise au bord du gouffre qui s'ouvre probablement sur une cave. C'est dire qu'un malheur n'arrive jamais seul et ce n'est sûrement pas le bâti vétuste du vieux Meissonnier d'Alger qui échappera à la règle. Pour qui ne connaît pas l'ancienne rue Barnave, disons qu'elle est adjacente à l'immeuble du même nom et perpendiculaire à la piétonnière Ferhat-Boussad (ex- Meissonnier). Nazim Djebahi