La liste des libérés qu'a établie le coach de l'USM Alger, Oscar Fullone, juste après la débâcle contre le club d'El Ismaïli constituerait la pomme de discorde entre le technicien argentin Oscar Fullone et le président du club, Saïd Allik. En effet, ce dernier a rejeté la liste concoctée par Fullone, ce qui correspond à un désaveu à peine voilé. Que comporte donc cette fameuse liste, gardée secrète, malgré quelques fuites que Liberté Foot a pu se procurer. Dans sa liste noire donc, Fullone a d'abord coché les noms de Boussefiane, Mecheri, Bensaci, Doucouré et Deghiche. Puis dans un second temps, il a ajouté quatre noms, ceux de Moncharé, Zidane, Ghazi et Diarra. Si pour la première liste, Allik semble d'accord puisqu'il a déjà commencé à négocier leur départ de l'USMA, le rajout a, en revanche, irrité Allik. Lors d'une réunion entre les deux hommes à la- quelle ont pris part quelques membres du bureau directeur, Allik n'a pas été de main morte avec son coach qu'il a carrément accusé de s'acharner contre Diarra. “Je ne pense pas que tu aies donné sa chance à Diarra de montrer ses qualités, c'est un élément que tu as marginalisé pour des raisons inavouées. Contre El Ismaïli, c'était flagrant, même en l'absence d'un milieu récupérateur, tu as préféré sacrifier l'intérêt de l'équipe pour lui barrer la route, ce n'est pas normal”, lui aurait-il lancé à la face. Avant de lui annoncer : “Je ne vais pas libérer ce joueur même si tu l'as inclus dans ta liste que je rejette d'ailleurs”. Allik poursuit à l'encontre de son interlocuteur qu'il est “insensé de vouloir se séparer du duo Zidane - Moncharé au moment où l'équipe peut se retrouver sans défense”. Pour ce qui est de Ghazi, Allik a défendu son poulain, indiquant que “cet enfant du club traverse certes un passage à vide mais il est de notre devoir plutôt de le soutenir dans ces moments difficiles”. Allik a été plus loin dans cette réunion en critiquant ouvertement les choix tactiques de Fullone sans que ce dernier trouve à redire. Le procès de Allik était tellement flagrant qu'un membre du bureau qui nous a rapporté ces confidences s'est interrogé si Allik n'a pas voulu en fait pousser Fullone vers la porte. “À sa place, je serai parti, Allik a été franchement trop loin dans ses critiques contre Fullone. Je me demande si désormais, ils peuvent encore travailler ensemble. On verra bien d'ici la fin de la trêve”, nous a-t-il confié. Le mot est lâché, Fullone est en sursis à l'USMA. Affaire à suivre ! SAMIR L.