Sur une cargaison de blé d'un poids total de 25 988,038 tonnes métriques, importée par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de Annaba, 52,090 tonnes métriques se sont avérées avariées. Cette découverte a été relevée à l'issue d'une contre-expertise exigée par l'office, qui est un organisme d'Etat à caractère administratif, exerçant un monopole sur la collecte, le stockage, la distribution et surtout l'importation des grains et graines de céréales et de légumes secs. Pourtant, à son arrivée, le 3 décembre dernier, au port de Annaba à bord d'un navire battant pavillon canadien, cette marchandise avait eu l'aval de la Direction du commerce et des prix (DCP) de Annaba, qui a délivré après contrôle deux décisions de conformité sous les n° 5335 et 5336, datées de la même journée. Selon certaines indiscrétions, l'accord de la DCP est intervenu à la suite d'un simple constat à l'œil nu des enquêteurs en charge de cette cargaison. Paradoxalement, le navire marchand, qui aurait accosté plusieurs jours durant au port d'Oran, a déchargé la cargaison et quitté le port d'Annaba dans la même journée. Dans cette affaire, le bon sens veut que l'on s'interroge sur l'opportunité de donner la main levée sur ce produit en un temps record… B. BADIS