Un vieux pont s'est écroulé à Sidi Naâmane sans faire de victimes. Avant-hier, aux environs de 17 heures, un enfant répondant aux initiales A. H. a été emporté par les eaux de la rivière qui traverse le chef-lieu d'Aït Yahia Moussa, à 30 km au sud de Tizi Ouzou. Selon nos sources, cet enfant était en train de jouer avec des camarades tout près de l'oued à proximité du parc communal. Sitôt alertés, ses parents, accompagnés de plus de cent personnes, ont lancé les recherches. Les éléments de la protection civile, arrivés sur les lieux, ont participé à l'opération. Hier encore, les recherches ont continué dans le but de retrouver le noyé. En fin de journée, le corps n'a pas encore été trouvé. Cette nouvelle s'est si vite propagée dans la région que toute la population est toujours mobilisée. Par ailleurs, à Sidi Naâmane, dans la daïra de Draâ Ben Khedda (15 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou), c'est un vieux pont, reliant cette localité à la RN12, et enjambant l'embouchure des oueds Sebaou, Sebt et Bougdoura, qui s'est écroulé mardi après-midi, sans faire de victimes heureusement. Par mesure de sécurité, les services des travaux publics de la wilaya et ceux de la sécurité routière ont arrêté, juste après, la circulation des poids lourds sur le nouvel ouvrage réalisé en parallèle. Les mêmes services indiquent qu'il n'y a rien de grave à signaler pour le moment, mais se disent attendre la décrue pour voir s'il n'y a pas de menaces sur le nouveau pont. Après quoi, il sera décidé d'y autoriser ou pas le passage des poids lourds. Il faut avouer que l'extraction de sable à proximité de ces ouvrages ne cesse de s'opérer, impunément, depuis des lustres, voire des décennies et de façon effrénée, manuellement, comme par d'innombrables pelles mécaniques, et ceci, de jour comme de nuit. Des associations écologiques et certains des riverains des ponts existant au niveau de la plupart de ces oueds (Draâ Ben Khedda, Sidi Naâmane, Tadmaït…) ne manquent pas de signaler aux bureaux de la presse écrite dans la région leur désolation quant à cette activité que d'aucuns qualifient de “mines d'or”, desquelles vivent d'innombrables chômeurs, mais dont la menace n'est pas moindre sur l'environnement, notamment la nappe phréatique. O. Ghiles / S. Y.