Dans le cadre de la mise en application des dispositions contenues dans les orientations du chef de l'Etat ayant trait à l'ouverture du champ des activités du secteur du transport aux privés, un promoteur de Mascara s'est engagé à lancer un projet qui consiste en la création d'une entreprise de transport des voyageurs. Baptisée Petit taxi, cette initiative a été lancée en 2005 sous forme de société à responsabilité limitée (Sarl) et, en signe de sa bonne volonté, le gérant a passé commande auprès d'un concessionnaire auto domicilié à Saïda de 50 véhicules dans l'optique de leur mise en service et destinés à renforcer les moyens de transport dans la cité de l'Emir. Toutefois, cette quantité n'a pas été livrée en totalité puisque seuls 46 véhicules ont été réceptionnés et les 4 autres sont l'objet d'un litige entre les deux parties contractantes pour une question de conformité. Et c'est justement cet écart de 4 véhicules qui est à l'origine du désaccord né entre la Sarl et la direction des transports pour la délivrance de l'agrément, synonyme de quitus et donnant droit au lancement de l'activité. Pour la direction des transports, le gérant doit respecter les clauses insérées dans le cahier des charges faisant ressortir la quantité de 50 véhicules équipés de compteurs et de postes radio, des indices nécessaires à l'exercice de l'activité, des conditions que ne partage pas le gérant, lequel exhibe la réglementation en vigueur qui stipule que la Sarl est autorisée à fonctionner avec 15 véhicules et plus. Ces carences administratives ont un impact négatif sur la situation financière de la société qui se retrouve ainsi pénalisée puisque le gérant s'acquitte depuis 2005 des charges fiscales et parafiscales de l'assurance et des vignettes des 46 voitures et procède au remboursement des mensualités et agios bancaires pour le prêt contracté à cet effet et assiste impuissant à la dégradation des véhicules immobilisés depuis cette date dans son garage, en attendant le dénouement heureux de cette affaire qui revêt un caractère d'intérêt général. Ce blocage constitue également un frein au recrutement de 100 chauffeurs appelés à travailler de jour comme de nuit, d'agents chargés de l'administration et du personnel pour la maintenance des véhicules, tout comme il prive la population des prestations de services censées être fournies par la Sarl par la disponibilité permanente des moyens de transport. A. B.