Sidi Aïch est avant tout une petite ville intimement liée au fleuve, la Soummam, qui la traverse de bout en bout. Une ville qui a l'âme commerçante, entourée de collines à vocation oléicole, mais surtout une ville qui s'avère impuissante à offrir du travail à ses jeunes. La commune de Sidi Ach compte 14 000 âmes qui s'entassent sur 7 km2 ! Les terrains susceptibles d'accueillir les infrastructures publiques ou des foyers économiques générateurs d'emplois se font rares. L'on imagine aisément alors la situation de l'emploi… Pourtant, Kamel Ouzani, le P/APC, relève un paradoxe qui lui tient comme un os dans la gorge : “Un terrain de 32 ha attend depuis huit ans d'être viabilisé pour pouvoir enfin accueillir les entreprises susceptibles de résorber le chômage galopant. Une étude de viabilisation est engagée. La wilaya doit injecter vite les fonds pour permettre sa viabilisation.” Ici, à Sidi Aïch, les chiffres du chômage battent tous les raccords. Près d'un jeune sur deux est sans emploi. Et, chez la gent féminine, c'est pire ! Hormis l'unité des moulins d'Eriad, qui emploie 120 ouvriers, c'est le désert. Les jeunes attendent aussi les fameux 80 locaux professionnels qui n'ont jamais été lancés avant que l'actuelle équipe municipale lance le chantier. Le terrain a été choisi à la sortie de la ville. Le premier coup de pioche est imminent. Aussi, la commune se dit prête à céder ses locaux pour abriter les sièges des antennes de l'Ansej et la Casnos. Autre point noir, le logement. 120 familles s'entassent dans un bidonville (cité des Oliviers) érigé en… 1958. Le wali a promis de reloger les familles dans le cadre du dispositif de la résorption de l'habitat précaire (RHP). 145 logements sociaux, en chantier, y sont promis. Les services sociaux ont reçu 1 330 demandes de logement. Face à cette demande, la commune n'a réceptionné que 55 logements LSP. 48 autres logements évolutifs sont en chantier.Deux bonnes nouvelles tout de même. La première : Sidi Aïch sera enfin débarrassé dans les prochains jours de sa décharge sauvage. Un centre d'enfouissement technique sera bientôt mis en service à Tinebdar. Deuxième bonne nouvelle : rester 15 jours sans eau n'est plus qu'un mauvais souvenir pour la population. L'alimentation des foyers en eau courante est en nette amélioration. À l'origine de cette bonne nouvelle, un financement, tiré du budget PCD (soit près de la moitié, 4,5 milliards de centimes) a permis la rénovation des conduites dont le taux de déperdition avait atteint dramatiquement les 60%. Une autre opération de rénovation du réseau est au stade des consultations restreintes pour la passation du marché. Pour la triste histoire, les ménages de Remila avaient battu, en 2002, le record de rester 8 mois sans eau. Pour le gaz de ville, Sidi Aïch est plutôt bien lotie : 66% des foyers de la commune sont alimentés en ce combustible. Et, la municipalité compte atteindre les 70% fin 2009. Pour ce faire, 8 quartiers ont été inscrits au programme, en 2008, pour être raccordés en 2009. La population a aussi besoin d'un meilleur cadre de vie : la mairie est en passe d'aménager un square sur la place des Martyrs. Une place mythique et incontournable pour les jeunes couples : toutes les demandes en mariage se font ici. Aussi, l'aménagement d'un jardin public est sur la planche des urbanistes. D'autres opérations intitulées “Amélioration urbaine” portent sur la pose des VRD et d'éclairage public et sont au menu du PCD. Sur le plan culturel, la wilaya a promis de financer les travaux de réfection de la salle de cinéma municipale (55 millions de dinars). Après avoir été louée à un privé, elle sera récupérée pour être confiée au comité des fêtes pour accueillir des activités culturelles et associatives. Non loin de ce cinéma, une belle bibliothèque sera bientôt en chantier. La mairie souhaite également ériger un centre culturel. D'autres projets, qui seront bientôt en chantier, seront financés par le PSD comme l'aménagement du stade communal ainsi qu'une salle de sport. Saïd L.