En ville, ce sont 307 affaires supplémentaires qui y sont traitées, et c'est l'implication remarquablement croissante des mineurs dans ces vols qui inquiète le plus. À la différence du fléau de la délinquance routière, en évolution relativement stable, les annales de la criminalité à travers la wilaya de Mostaganem révèlent une sensible recrudescence des délits constatés au titre des dernières années 2007 et 2008. Concrètement, cela s'est traduit par un bond global de 4.761 à 5.252 affaires successivement traitées par les services de la sûreté de wilaya, pour ce qui concerne les gros centres urbains, et de la Gendarmerie nationale ayant compétence sur le reste du territoire de la wilaya. À commencer par les vols, les CBV (coups et blessures volontaires), rixes et agressions, le crime et la délinquance contre les personnes demeurent particulièrement prédominants. Davantage en milieu urbain qu'à travers la campagne, les deux premiers délits, versant parfois dans le crime, prédominent de loin, au hit-parade de la criminalité. Les vols, en nombre d'affaires enregistrées, ont presque doublé en rase campagne. En ville, ce sont 307 affaires supplémentaires qui y ont été traitées et c'est l'implication remarquablement croissante des mineurs dans ces vols qui inquiète le plus. Parmi 1.035 individus interpellés en 2007 dans ce cadre, 60 présumés coupables n'avaient pas atteint l'âge de la majorité. L'an suivant, cet effectif de mineurs culminera à 128 adolescents incriminés ! Autre vol qui semble prendre une ampleur devant susciter l'inquiétude, c'est celui des véhicules. 32 puis 41 affaires ont été traitées par les services de police. Les individus présumés coupables étant passés de 26 à 12 prévenus impliqués, révèlent l'agissement en bandes organisées des criminels. Pour leur part, les services de la gendarmerie ont traité 21 affaires et récupéré 3 véhicules volés durant l'année 2008. Considéré sous l'angle du sexe des délinquants, en milieu rural, le fléau est à hauteur de 98% l'œuvre des hommes. En zone urbaine, la gent féminine est passée de 183 femmes impliquées en 2007, à 231 prévenues appréhendées l'année suivante, soit un rapport ayant grimpé de 5,7% à 6,8% de l'effectif délinquant arrêté durant les 2 années considérées. En ce même milieu citadin, la proportion des mineurs incriminés dans les affaires criminelles et délictuelles est passée, quant à elle, de 4,9% à 6,9%. Un sinistre gain de 2% qui devrait donner à réfléchir ! Répartis selon l'âge, la fourchette des 18-28 ans, suivie de celle des 29-40 ans, se démarque nettement à hauteur de quelque 60% des coupables ou présumés tels appréhendés. L'oisiveté est mère de tous les vices. Les statistiques des services de sécurité confirment la véracité de l'adage par la structure socioprofessionnelle des délinquants et criminels. Le premier rang du contingent de la délinquance et du crime se constitue d'individus qui n'avaient aucun emploi au moment de leur appréhension. Par ordre décroissant de l'importance de l'implication, on relève les catégories des journaliers, des employés administratifs et enfin les étudiants ou assimilés. L'infraction du pillage de sable a connu une significative régression ; de 57 affaires traitées en 2007, on n'en a dénombré que quinze durant l'année suivante. Une tendance positive qui caractérise également l'infraction du forage illicite, qui était largement tentée au niveau du plateau de Mostaganem, et contre laquelle les services de la Gendarmerie nationale ont dû mener une lutte implacable. Aujourd'hui, le triste constat est établi. Reste aux psychologues, sociologues mais surtout politiques de tirer les conclusions de l'analyse du phénomène. M. O. T.