Les cours du pétrole ont ouvert la semaine au-dessus de 45 dollars à Londres et de 40 dollars à New York, encouragés par une éventuelle amélioration de la demande chinoise et les actions de l'Opep qui devraient contrebalancer le déclin de la demande dans les économies développées. À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 46,55 dollars le baril en fin de matinée, en hausse de 34 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. À la même heure, le baril de Light Sweet Crude pour la même échéance prenait 36 cents à 40,53 dollars sur le marché new-yorkais. “Les prix du brut semblent se stabiliser autour de 46 dollars à Londres et 40 dollars à New York”, soutenus par “plusieurs nouvelles économiques encourageantes”, commentait un analyste. Selon lui, “le plan de relance chinoise semble commencer à faire de l'effet et le 1er trimestre 2009 pourrait être moins mauvais que prévu en termes de demande pétrolière”, alors que le marché reste également sensible aux efforts de l'Opep pour ramener à l'équilibre le marché pétrolier. Les gains restent toutefois plafonnés par des inquiétudes profondes sur l'état de l'économie mondiale, et notamment américaine, soulignent par ailleurs des analystes, qui relèvent que les marchés demeurent sceptiques sur l'efficacité des plans de sauvetage des banques et de la relance économique engagés par les Etats-Unis. “Le seuil de 40 dollars a remarquablement bien tenu”, étant donné le différentiel de prix grandissant entre l'échéance de mars et celle d'avril (le pétrole new-yorkais pour livraison en avril cote actuellement autour de 46 dollars), observait d'autre part un courtier. L'échéance de mars pâtit d'une pléthore de réserves pétrolières aux Etats-Unis. Un nouveau record (34,3 millions de barils) a été atteint la semaine dernière à Cushing (Oklahoma), le principal terminal pétrolier.