Campagne électorale ou simple coïncidence de calendrier ? En tout cas, c'est désormais chose officielle ! La situation des 22 000 travailleurs des entreprises publiques dont les salaires sont encore impayés est prise en charge. L'annonce a été faite hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale au cours d'un point de presse animé, hier, à l'issue d'une visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou. “La situation des 22 000 travailleurs des entreprises publiques économiques dont les salaires sont encore impayés est prise en charge, et c'est le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement que le président de la République a instruit de régulariser leur situation”, a déclaré Tayeb Louh expliquant que “le versement de ces salaires est imminent, soit dans quelques jours”. Le coût de cette régularisation, a précisé le ministre du Travail, est de l'ordre de 1,7 milliard de dinars. Retraçant le cheminement de cette décision, Louh a expliqué qu'une commission composée de membres de l'UGTA, du ministère du Travail et du ministère de l'Industrie a été installée sur instruction du président de la République, qui, sur la base des rapports élaborés par celle-ci a instruit le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement de prendre en charge toutes les situations “même si cela nécessite qu'elles soient prises en charge partiellement dans un premier temps”. Selon les explications du ministre, avec cette nouvelle régularisation, le coût total des situations de salariés d'entreprises publiques économiques prises en charge depuis l'année 2001 atteindra 26 milliards de dinars, puisque, a-t-il souligné, entre l'année 2001 et l'année 2008, l'Etat a dépensé 24,6 milliards pour la régularisation, en cinq opérations, de la situation des 189 100 salariés pour lesquels les entreprises publiques économiques n'ont pas pu verser leurs salaires à cause de leurs difficultés, sinon incapacité financière. Mais tout en estimant que cette situation ne peut pas durer éternellement, Tayeb Louh a déclaré que “désormais ces entreprises doivent trouver des solutions, c'est-à-dire soit de bien se positionner sur le marché, soit d'opter pour des partenariats”. Revenant sur le sujet du code du travail, l'hôte de Tizi Ouzou a précisé que l'avant-projet de ce code sera soumis à qui de droit au 2e trimestre de cette année 2009. Avant de tenir son point de presse, Tayeb Louh a effectué une visite de travail qui l'a conduit dans plusieurs institutions relevant de son département. Le siège de la Cnas, la nouvelle direction régionale de la Casnos, qui est encore en chantier, le siège de la direction régionale de la Cnac, le siège de la CNR ainsi que l'Agence de l'emploi de la wilaya sont les autres structures visitées par le ministre qui n'a pas hésité à chaque halte d'exprimer son mécontentement notamment en ce qui concerne les espaces réservés à l'accueil, l'entretien des entrées et des façades de ces institutions censées, de son avis, se répercuter sur la qualité des prestations et influencer positivement sur le comportement des citoyens. Samir LESLOUS