Pendant deux jours, les experts d'une cinquantaine de pays, dont l'Algérie, ont travaillé d'arrache-pied sur les facteurs qui ont déclenché la crise financière mondiale actuelle et qui continuent, apparemment, de l'entretenir. Durant ces 48 heures, ils ont tenté d'explorer les possibilités et perspectives de coopération économique, commerciale et d'investissement entre les Etats liés par le cadre du dialogue Asie- Proche-Orient. L'Afrique est souvent peu ou pas du tout représentée dans les grands forums du monde. Cela tient un peu du mépris réservé au parent pauvre et à l'insignifiance de son impact sur le reste du monde qui s'ingénie pourtant à piller ses richesses à tour de bras. Comment remédier à ce lamentable état de choses ? Il semble bien que la réunion du Caire, qui regroupe les experts des pays du dialogue Asie-Proche-Orient, y songe sérieusement puisqu'elle revendique une plus grande représentativité du continent noir dans le cadre du G20, afin de faire entendre la voix de l'Afrique en la rendant intelligible. En effet, seule l'Afrique du Sud est présente dans le G20, et le mérite des experts du groupe de dialogue Asie- Proche-Orient a été justement d'y penser au moment de remettre leurs conclusions sur l'importance d'une coopération entre tous les pays afin de faire face plus efficacement à la crise financière mondiale à travers la mise en place de modalités de contrôle et de supervision de la gouvernance au niveau des organisations, l'adoption d'une vision politique au sein des institutions financières, la préservation de la liberté des marchés et la mise en place de systèmes d'alerte précoces. Ces experts ont mis l'accent sur “le caractère global de la réforme du système financier mondial”. Avec le recul des transferts des fonds de l'émigration vers les pays d'Afrique et le taux de croissance économique prévu à la baisse, à 4% en 2009, les pays africains représentés au G20 par la seule Afrique du Sud ont des raisons de s'inquiéter de leur proche avenir. M. Saâd Raouf, vice-ministre égyptien des Affaires étrangères (AE), a déclaré à la presse après la clôture de la réunion qui se déroulait au Caire que “la rencontre d'experts a débattu des différents aspects de la crise financière mondiale après avoir recensé les retombées qui commencent à se faire ressentir sur les plans économique, social et politique. Les experts ont également envisagé les moyens à mettre en place en vue d'une action coordonnée dans le cadre de la réforme financière, les efforts individuels au double plan national et régional étant insuffisants en l'absence de réformes internationales”. Les experts n'ont pas manqué d'examiner les réformes à apporter aux institutions financières internationales, comme le FMI, appelé à combler le déficit de la balance des paiements des pays membres, tout en prenant en charge les crises financières pouvant y apparaître. Toujours selon le vice-ministre égyptien des AE, il serait fortement “question de réviser les conditions et les règles imposées par le FMI, de même qu'il serait souhaitable de réformer l'ensemble des institutions financières internationales pour une solution globale de la crise financière internationale”. Le vice-ministre égyptien des AE a plaidé pour une meilleure représentativité des pays, tels que ceux du Golfe, du Brésil, de l'Inde et de la Chine, dans les institutions financières internationales. Djamel Zidane et agences