La date de mise en service de la première centrale nucléaire iranienne, dont la construction par la Russie est terminée, devait être annoncée hier à Bouchehr, alors que Téhéran est toujours sous le coup de sanctions à cause de son programme atomique. “La construction de la centrale nucléaire (de Bouchehr) est terminée", a dit le chef de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique Sergueï Kirienko, à l'issue d'une visite du chantier, en bordure du Golfe. Les responsables russe et iranien doivent annoncer à cette occasion la date de mise en service de cette centrale, qui a été retardée à de multiples reprises depuis que la Russie en a repris le contrat en 1995. M. Kirienko a expliqué que la centrale se trouvait actuellement au stade de “pré-mise en service, qui est une combinaison de procédures complexes” pour en tester les différents systèmes. Le vice-directeur de l'Agence iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Saïdi, a expliqué à la télévision qu'il s'agissait de vérifier “particulièrement le circuit primaire (d'énergie), les systèmes de secours et les unités de soutien pour éliminer tout incident pouvant survenir lors du lancement”. M. Kirienko a dit, par exemple, avoir assisté au “chargement d'imitations des barres de combustible dans la zone active” du réacteur. Un ingénieur iranien, Mohsen Shirazi, a expliqué à la presse que du plomb était chargé “depuis 10 jours dans le réacteur pour voir s'il peut résister au poids du combustible une fois chargé”. La semaine dernière, l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un rapport avoir été informée par Téhéran que l'installation du combustible dans le réacteur était prévue pour le second trimestre 2009. Le combustible, fourni par la Russie et qui doit lui être retourné après utilisation, est actuellement conservé près de la centrale, sous scellés de l'AIEA. R. I./Agences