Réaffirmant la position de l'Algérie, dans ce conflit maroco-sahraoui, laquelle “en sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit”, “continuera à se reconnaître dans la démarche de la communauté internationale qui, avec une constance remarquable, a préconisé une solution basée sur l'autodétermination du peuple sahraoui afin de parachever durablement le processus de décolonisation du Sahara occidental”, écrit le président algérien. Mettant à profit la célébration du 33e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le président Abdelaziz Bouteflika a, dans un message adressé à son homologue sahraoui, réitéré le soutien de l'Algérie à l'autodétermination du peuple sahraoui formant son vœu que la désignation du nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU “favorisera des avancées” en cette direction. “Je me félicite que les Nations unies dont la responsabilité à l'égard du Sahara occidental est établie, soient engagées dans la mise en œuvre des résolutions 1 754 et 1 783 (2007) et 1813 (2008) du Conseil de sécurité qui établissent clairement le cadre et le format dans lesquels les négociations doivent être menées”, a écrit le chef de l'Etat algérien. Quant à la désignation du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, il émettra le souhait que celle-ci “favorisera des avancées en vue de parvenir à une solution politique qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. Dans le même ordre d'idées, Abdelaziz Bouteflika réaffirmera une nouvelle fois, la position adoptée par l'Algérie à cet égard, le chef de l'Etat a indiqué qu'elle “demeure attachée à la stricte mise en œuvre de la doctrine des Nations unies dont sont justiciables les pays et les peuples coloniaux”. Selon lui, “elle continuera, comme elle l'a toujours fait, à promouvoir les vertus du dialogue et de l'empire du droit”, sans oublier d'ajouter qu'“en sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit, elle continuera à se reconnaître dans la démarche de la communauté internationale qui, avec une constance remarquable, a préconisé une solution basée sur l'autodétermination du peuple sahraoui afin de parachever durablement le processus de décolonisation du Sahara occidental”. Le contenu du message du président de la République ne fait que refléter la position inamovible et inflexible de l'Algérie, qui n'a eu cesse de soutenir le principe de l'autodétermination dans ce dossier, conformément à la légalité internationale. Alger a le mérite de demeurer fidèles à ses principes, contrairement à Rabat, qui après avoir partagé le Sahara occidental avec Nouakchott au début du conflit, l'a annexé entièrement par la suite en raison du retrait mauritanien, pour le revendiquer maintenant comme partie intégrante de son territoire. Enfin, revenant sur la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), le président soulignera qu'elle constitue “une étape marquante” dans son histoire et “une percée significative, appréciée par les nombreux pays qui l'ont reconnue et l'accompagnent, en accord avec la légalité internationale sur la voie de l'expression souveraine de la volonté du peuple sahraoui”. Il conclura son message en déclarant qu'en cette occasion “particulièrement agréable”, il adresse à son homologue sahraoui et à “la direction du Front Polisario et au peuple sahraoui frère” ses “chaleureuses félicitations” et “ses meilleurs vœux”. Merzak Tigrine