Stagnation n La position marocaine n'a pas du tout évolué, selon les négociateurs sahraouis qui se sont exprimés hier soir. Les nouvelles négociations entre le Front Polisario et le royaume du Maroc sur la question du Sahara occidental, entamées hier, lundi, à Manhasset, dans la proche banlieue de New York, aux Etats-Unis, se poursuivent aujourd'hui avec peu d'espoirs que les deux parties arrivent à un compromis. C'est que durant la première journée, la position marocaine n'a pas évolué, selon les négociateurs sahraouis. Dans son intervention à l'ouverture de ces négociations, le secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'Organisation des nations unies (ONU), B. Lynn Pascoe, a pourtant souligné que «l'impasse» dans laquelle se trouvait le conflit était «intolérable» et qu'il doit être résolu à travers un accord qui garantira au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Il a également invité les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à des négociations de «bonne foi» et dans un climat serein, tout en réaffirmant la détermination des Nations unies à les assister dans leurs discussions pour une solution politique au conflit, a indiqué une porte-parole onusienne citée par l'APS. Après les travaux en plénière qui ont été marqués par de courtes interventions des chefs de délégation du Maroc et du Front Polisario, les négociateurs ont poursuivi leurs discussions en séance restreinte à huis clos en présence de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum en qualité de «facilitateur» ou de «médiateur». Les négociations, qui se poursuivent à huis clos aujourd'hui, mettent en présence la délégation marocaine conduite par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, et celle du Front Polisario présidée par Mahfoud Ali Beiba, président du Parlement sahraoui. Sont invitées à ces négociations en leur qualité de pays voisins et d'observateurs l'Algérie et la Mauritanie. La délégation algérienne est conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et celle de la Mauritanie par Sidi Mohamed Ould Boubacar, ex-Premier ministre de la transition. Les délégations algérienne et mauritanienne ne prennent pas part aux négociations directes maroco-sahraouies et sont seulement consultées pour des questions pouvant les concerner, comme stipulé dans le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU concernant la situation au Sahara occidental soumis le 13 avril dernier au Conseil de sécurité.