La situation des ressortissants algériens inscrits auprès de l'Institut des recherches et études arabes IREA, au Caire, a fait l'objet d'un examen attentif par les ministres des Affaires étrangères avec celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en vue de trouver une solution satisfaisante qui concilie deux exigences, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères avant d'expliciter les exigences. Il s'agit de la nécessaire conformité des diplômes sanctionnant les études de postgraduation avec la réglementation en vigueur, en matière de reconnaissance des titres, grades et autres diplômes étrangers. Ensuite, l'effort consenti par l'Etat algérien afin de répondre au souhait de ses citoyens à poursuivre des études en Algérie ou à l'étranger, en tant que besoin, des études qui répondent au critère de qualité et dans le souci de préserver le principe d'équité. Le groupe de travail mixte, mis en place à cet effet, a procédé à une évaluation exhaustive de la situation au regard notamment : - du nombre exceptionnellement élevé et inattendu de ressortissants algériens qui fréquentent ledit institut depuis 2008, en particulier ; - des textes réglementaires et des conventions qui régissent la formation supérieure, en particulier les résolutions de la 9e session du comité régional chargé de l'application de la Convention sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l'enseignement supérieur dans les Etats arabes, tenue, sous l'égide de l'Unesco, les 29 et 30 septembre 1998 ; - de la nécessaire obligation qui incombe aux citoyens algériens de respecter, en toutes circonstances, les lois et règlements des pays d'accueil. À la lumière de ce qui précède, le groupe de travail a abouti aux conclusions suivantes : - la confirmation par le MESRS du gel du contenu de la correspondance n°887 du 28/12/2008 ; - la confirmation que 42 titulaires de titres plus récents, ayant déposé leurs dossiers d'équivalence auprès des services habilités pour être étudiés par les commissions scientifiques spécialisées, font l'objet, actuellement d'un examen au cas par cas, et ce, conformément aux procédures en vigueur ; - la confirmation que les ressortissants algériens, ayant obtenu un titre délivré par cet institut, peuvent procéder au dépôt de leurs demandes d'équivalence auprès des services habilités conformément aux conditions précédemment évoquées. Le MAE et de le MESRS, animés par le désir de mettre un terme définitif à cette situation, et celui d'assurer un parcours universitaire digne de garantir l'avenir de nos étudiants, décident de dépêcher au Caire, dans les plus brefs délais, une commission conjointe à l'effet d'évaluer la situation in situ, de rencontrer les autorités universitaires égyptiennes afin d'explorer les formules appropriées au traitement de la situation des ressortissants concernés, en vue d'un redéploiement pédagogique auprès des universités, et de prendre les mesures qu'impose cette nouvelle situation au mieux des intérêts supérieurs de l'Algérie.