Un engagement signé par le directeur du transport de la wilaya de Constantine, depuis 2004, n'a pas été honoré. Du coup, des moniteurs d'auto- écoles se retrouvent, aujourd'hui, endettés auprès des banques, des impôts, la CASNOS et un registre de commerce non valable. En effet, dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes, des moniteurs d'auto-écoles titulaires d'un certificat d'aptitude pédagogique et professionnelle, obtenu en 2003, attendent toujours que la direction du transport leur accorde l'agrément pour la réalisation de leurs projets. De cette première promotion, de 240 moniteurs qui ont suivi une formation de trois mois, une seule personne a pu ouvrir une auto-école depuis six ans. Notons qu'il existe, aujourd'hui, 103 auto-écoles dans la capitale de l'Est, alors qu'on a besoin en moyenne de 140 auto-écoles, puisque selon les normes, il faut une auto-école pour 6 000 habitants. Par ailleurs, ayant reçu un engagement signé par le directeur des transports de la wilaya, précisant qu'ils doivent concrétiser leur projet dans un délai de six mois à partir du jour où ils recevront la notification, certains moniteurs se sont engagés auprès des banques et de l'Ansej pour monter des dossiers d'investissement avec achat de véhicules pour leurs auto- écoles à terme et la location des locaux. Malheureusement pour eux, l'engagement n'a pas été honoré et ils se sont retrouvés avec des dettes auprès des banques, des impôts et de la Casnos. “Avec un registre de commerce qui n'est pas valable puisque je n'ai pas l'agrément, je me retrouve avec 37 millions de dettes pour les impôts et la Casnos”, nous précisera l'un d'eux. Il rajoute que le document remis en 2005, par la direction de commerce, est valable juste pour bénéficier du prêt dans le cadre de l'Ansej, en attendant un registre de commerce, qu'il attend toujours. Le président de l'association des moniteurs d'auto-écoles pour la prévention des accidents de la route, qui s'est présenté à notre bureau, nous a confirmé que “l'accord de la réunion, qui s'est tenue au siège de la direction des transports de la wilaya durant le mois de septembre 2007 na pas été concrétisé et le problème persiste encore”. “Le directeur des transports nous a assuré d'obtenir les agréments dans les plus brefs délais, mais rien n'a été fait jusqu'à ce jour”, continuera-t-il. D'autre part, une circulaire ministérielle datant de 2006 précise que les moniteurs doivent avoir une expérience de deux ans au minimum pour pouvoir ouvrir une auto-école. Selon ces moniteurs, ils ne sont pas concernés par cette circulaire, puisqu'ils ont déposé leurs dossiers bien avant, soit en 2004. Selon le premier responsable de la direction des transports, la situation de ces moniteurs sera réglée dès que la révision du cahier des charges pour l'ouverture d'auto-écoles sera adoptée. Autrement dit, le calvaire n'est pas prêt de se terminer Betina Souheila