La communauté algérienne, établie aux Etats-Unis d'Amérique, n'est, certes, pas aussi importante que celles d'Europe néanmoins, elle présente une particularité. En effet, “le taux d'illettrisme est de 0% chez les cent quinze mille personnes que compte la communauté algérienne aux Etats-Unis”, a-t-on appris, hier, au centre des études stratégiques du journal Echaâb, lors d'une conférence animée par Mohammed Hadir, président de l'Association algéro-américaine, autour du thème “les défis de la communauté algérienne aux USA”. En évoquant les compétences algériennes basées aux USA, M. Hadir, tout en précisant qu'ils sont quatre mille docteurs et ce, dans différents domaines, pose la question du bénéfice que peut tirer l'Algérie de cette expertise. Même si les pouvoirs publics évoquent souvent la problématique de “la fuite des cerveaux”, rien n'est fait pour pousser ces compétences à servir le pays. Il souhaite donc que l'Etat algérien crée des passerelles pour mettre à profit les expériences accumulées par les algériens établis aux USA. “À travers l'association que je préside, je suis en contact avec la communauté algérienne basée aux USA et je peux affirmer qu'ils sont tous prêts à venir en Algérie. J'ai même une liste d'éminents spécialistes dans différents domaines qui souhaitent venir en Algérie pour faire des conférences ou encore participer au développement économique du pays”, assure Mohammed Hadir. Ce dernier déplore, par ailleurs, le manque de représentation algérienne aux USA. “Dans un territoire aussi vaste qu celui des Etats-Unis, l'Algérie ne dispose que d'une seule représentation consulaire qui se trouve à Washington”, a-t-il indiqué. Mohammed Hadi évoque même la nécessité de constituer un lobby algérien qui est, selon lui, le seul moyen de peser dans la politique étrangère américaine. “Ni l'Algérie ni le monde arabe en général, ne disposent de lobby fort qui puisse influer sur des problématiques telles que la question palestinienne”, a-t-il précisé. Mohammed Hadir regrette également l'absence totale d'activités culturelles pouvant représenter et faire connaître l'Algérie aux USA. “La culture algérienne est absente aux USA. d'ailleurs, il n'y a aucun centre culturel algérien. Il faut multiplier les déplacements à caractère culturel. L'Etat doit mettre les moyens afin d'étendre la culture algérienne à l'étranger”, a-t-il ajouté. Amina Hadjiat