Pour le PT, le principe de partenariat a échoué en Algérie, et il est temps de se ressaisir en permettant Aux travailleurs de se réapproprier la totalité des 1 500 entreprises privatisées à travers le pays. Lors du meeting qu'elle a animé à Annaba, jeudi, la candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle est revenue avec force sur la politique effrénée de privatisation menée jusqu'ici par le gouvernement. Citant les propres initiateurs de ce programme, qui ont avoué cela, elle affirmera que le principe de partenariat a échoué en Algérie et qu'il est temps de se ressaisir en permettant aux travailleurs de se réapproprier la totalité des 1 500 entreprises privatisées à travers le pays. “Il s'agit là d'une question de souveraineté nationale, si je suis élue, je nationaliserai de nouveau les complexes industriels d'Asmidal et de Sider El-Hadjar, où plus de 40% des postes de travail ont été supprimés alors que l'Etat algérien continue de prendre en charge les frais d'exploitation des deux entités économiques.” Inspirée par la révolution sociale du Venezuela de Hugo Chavez, notamment dont elle a loué au passage le courage politique, Mme Hanoune dira que les réformes économiques inscrites au programme “de rupture véritable” de son parti ne sauraient être concrétisées, si elle n'a pas la majeure partie du peuple derrière elle. “Pour cela, il faut aller voter massivement, il nous faut le soutien et la solidarité populaire pour recouvrer les acquis légitimes des travailleurs”, insistera-t-elle. Réitérant sa détermination à bannir les pratiques politiques qui ont, selon elle, mis le pays et le peuple à genoux, elle affirmera que son programme prône également des réformes profondes dans plusieurs secteurs tels que la justice, l'enseignement supérieur, la santé, la culture, l'environnement. Elle titillera l'ego local en évoquant le phénomène de l'émigration clandestine des milliers de jeunes Algériens. “Les harragas sont des victimes du système actuel. Leur détermination à fuir le pays par tous les moyens, au risque souvent de leur vie, est un signe révélateur du désespoir de voir leurs conditions s'améliorer ; le système économique défaillant, la marginalisation, la hogra ont fait que la population juvénile algérienne ne se reconnaît plus dans son propre pays”, dénoncera la candidate avant de reconnaître que tout n'est pas perdu, malgré tout, et que les différents contacts qu'elle a eus avec des jeunes lors des meetings qu'elle a animés dans les villes côtières, au centre et à l'ouest du pays l'ont réconfortée. “L'espoir est encore permis en Algérie pour ses enfants : la solution est là. Hna imout Kaci ! C'est fini le visa ! C'est finie la harga ! Il faut rester ici et ensemble nous reconstruirons, aux côtés de votre candidate Louisa Hanoune, une Algérie d'où seront exclus le mépris du citoyen et la malvie.” A. Allia