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“Nous avons cassé le mur de la peur”
Conférence de presse du ffs
Publié dans Liberté le 08 - 04 - 2009

Le premier secrétaire du FFS, tout en prédisant un fort taux d'abstention, estime cependant que la campagne électorale qui vient de s'achever aura été l'occasion d'une “décantation” du champ politique.
Le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed prédit un fort taux d'abstention lors du scrutin présidentiel prévu demain en Algérie. Selon le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou, contrairement aux prévisions optimistes des autorités, “il y aura une écrasante majorité qui boycottera l'élection”. “Le taux qu'ils vont annoncer, qui se situera autour de 70%, représentera exactement le degré de leur peur de la population”, a-t-il ironisé. Karim Tabbou, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse au siège du parti à Alger, n'a pas lésiné, comme de coutume, sur les mots pour stigmatiser le pouvoir rompu, à ses yeux, “aux procédés de terreur dignes de Staline”. “La campagne n'a mobilisé que la police et la gendarmerie. Sur le terrain, il y a une armée électorale qui utilise des procédés des années de plomb. C'est la campagne la plus chère de l'histoire du pays. En Kabylie et à Ghardaïa, il y a une mobilisation historique des services de sécurité. Il y a une opération de persécution des populations”, dénonce-t-il.
“Une campagne où l'on fait semblant de bouger, mais pour laisser, en fait, tout en place”, résume-t-il. Et le Président dont le nom n'est même pas évoqué par ses concurrents en a eu également pour son compte. “Il est géant dans les portraits. C'est un candidat du dégrèvement fiscal et des permis de construire”, ironise-t-il. Mais cette campagne a eu, cependant, quelques mérites, selon lui. Elle aura au moins permis une décantation. “Pendant des années, la société a été prise en otage entre les militaires, d'un côté, et les islamistes, de l'autre. Aujourd'hui, il y a la société, d'un côté, et le régime avec ses appareils, de l'autre”.
La sortie du FFS coïncidant avec la célébration de l'assassinat de Ali Mecili a été également une occasion pour Hocine Aït Ahmed, le chef du parti, de revenir sur l'affaire Hasseni, mais aussi d'évoquer l'élection.
“Le candidat-Président-sortant-et-déjà-réelu a donc patienté quelques mois avant de réclamer le capitaine Hasseni : le temps d'être sûr que Paris ne soufflerait mot sur la mascarade électorale qui se préparait. Paris n'a effectivement pas soufflé mot. Le temps est alors venu pour Alger de tempêter pour récupérer son capitaine Hasseni et arrêter un processus judiciaire qui suivait décidément trop longtemps son cours”, écrit Aït Ahmed dans un message. “On ne peut mieux dire que le système est désormais à nu. La culture de la personnalité remplace les faux suspenses électoraux”, ajoute-t-il par ailleurs. Mais quelle est l'alternative dès lors ? “Il est urgent que cela cesse. S'il n'y a plus rien à attendre de ce pouvoir, il y a tout à attendre de chacun d'entre nous”, soutient Aït Ahmed.
Pour Tabbou, la France est un “des points d'appui de l'Algérie et Sarkozy est un élément actif chez les décideurs”. Visiblement content de sa campagne de boycott, le FFS soutient que la décantation actuelle est une occasion pour construire le changement. Un changement, du reste, qui ne doit pas se faire sur des alliances de hasard, ni d'appareils d'autant qu'“une certaine élite a échoué car contaminée par la corruption”. “Le changement est à construire à plusieurs et le combat doit être mené par tous. Il faut un contrat social avec la société”. “Je défie Zerhouni, lui qui dit que la sécurité est revenue, de lever la contrainte sur les marches à Alger. Ils seront des milliers, voire des millions d'Algériens à descendre manifester”, assure Tabbou. Sur les marches qu'il a organisées, non autorisées par les autorités qui ne daignent plus désormais recevoir de demandes, Tabbou réaffirme qu'il s'agit de briser le mur de la peur pour éviter qu'on transforme le pays en un “vaste commissariat”. Quant à l'amnistie générale projetée apparemment par le Président, Tabbou estime que c'est un processus plutôt d'autoamnistie qui se met en place “pour maintenir des équilibres à l'intérieur du pouvoir”.
Karim Kebir


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