Une “nette évolution” de la production de phosphate brut est attendue dans la wilaya de Tébessa où elle devrait passer, entre 2009 et 2015, de 3 à 10 millions de tonnes, puis à 12 millions de tonnes en 2020, indique-t-on hier à la Direction de la société des mines de phosphate (Somiphos). Cet accroissement est envisagé avec l'entrée en production d'une quatrième carrière équipée de chaînes productives “très performantes”, en voie de réception au lieudit El-Hadheba, à 14 km des anciennes carrières de production de phosphate dans les gisements de Djebel El-Onk, ont ajouté les responsables de cette société, dont le siège est à Bir El-Atter (70 km au sud de Tébessa). Les responsables de Somiphos, une filiale du groupe Ferphos (entreprise nationale du fer et du phosphate) dont le siège est également à Tébessa, ont souligné que la production attendue en 2020 “permettra à l'Algérie de rejoindre le rang des pays considérés comme les plus grands producteurs et exportateurs du phosphate dans le monde”. La quantité envisagée en 2020 permettra, a-t-on précisé de même source, “la transformation de 8 à 10 millions de tonnes d'acide phosphorique, un produit très apprécié sur le marché international et qui pourra générer, annuellement pour le pays, des ressources en devises de plus de 8 milliards de dollars. Dans cette optique, il est prévu la réalisation prochaine, dans les wilayas de Souk Ahras et de Guelma, de deux unités de transformation du phosphate en acide phosphorique, avec une production de départ de 6 millions de tonnes/an”, a-t-on encore fait savoir, soutenant que ces usines pourraient “générer, ensemble, plus de 5 000 emplois permanents”.